C'est désormais officiel, l'Algérie a été écartée de la course et ne se joindra pas au bloc des BRICS cette année, contrairement à des pays comme l'Ethiopie et l'Argentine. Cet échec flagrant reflète les insuffisances manifestes des stratégies de la junte dirigée par Abdelmadjid Tebboune. Lors du sommet des principales économies émergentes qui s'est déroulé à Johannesburg, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé, ce jeudi 24 août, l'adhésion de l'Iran, l'Ethiopie, l'Argentine, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis au club des BRICS à partir du 1er janvier 2024. Cependant, l'Algérie, dont la candidature « fortement attendue » n'a pas été retenue, en raison de l'opposition de l'Inde et malgré le soutien de la Russie. Selon le journaliste et opposant algérien, Abdou Semmar, cette journée marque une « humiliation énorme, historique et internationale, voire une raclée » pour l'Algérie qui a échoué à intégrer ce bloc géostratégique, en dépit de toutes les « opérations de propagande et de manipulation », de ses visites d'Etat effectuées dans certains pays membres, tels que la Russie en juin et la Chine en juillet, et de sa contribution de 1,5 milliard de dollars en tant qu'actionnaire à la Banque de développement. « Cette exclusion de l'Algérie des nouveaux membres des BRICS est d'abord un cruel échec pour Abdelmadjid Tebboune, voire une terrible humiliation pour l'actuel Président algérien dont la gouvernance hasardeuse, arbitraire et incohérente de l'Algérie est en train de lui causer un terrible déclin sur la scène internationale », a-t-il précisé dans une vidéo diffusée aujourd'hui. En effet, depuis juillet 2022, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait offert un véritable feu d'artifice de promesses en annonçant à qui voulait bien l'entendre que l'Algérie, qui remplit selon lui les critères requis, allait entrer directement dans le club très fermé des BRICS. Et bien sûr, il avait même précisé que tout cela se ferait à la vitesse de l'éclair, dès cette année 2023, à l'occasion du sommet flamboyant qui vient tout juste de se clôturer à Johannesburg, en Afrique du Sud. Une performance dont les acteurs de cirque devraient s'inspirer, sans aucun doute. De plus, l'opposant algérien souligne qu'il s'agit d'un résultat prévisible. Il explique : « Ce n'est pas du tout un hasard si les BRICS préfèrent l'Ethiopie et l'Egypte à l'Algérie. Les mauvaises performances économiques actuelles de notre pays ne lui permettent pas de s'asseoir aux côtés des nouveaux membres des BRICS ». Par ailleurs, le président algérien et son fidèle premier ministre ont décidé de s'absenter de ce sommet de Johannesburg. Le Premier ministre, habituellement prêt à prendre la lumière à la place de Tebboune, était absent et c'est le ministre des Finances qui a eu l'« honneur » de représenter ce gouvernement de classe mondiale. Parce que, bien sûr, lorsqu'on parle de diplomatie, de relations internationales ou encore d'adhésion dans le club des pays émergents, rien ne vaut un « expert » en chiffres et en comptabilité. C'est une sous-représentation digne d'un chef-d'œuvre absurde. Les analystes en herbe ne pouvaient que jubiler en interprétant cela comme un évident signe de frustration et d'insatisfaction.