Après la hausse des prix des produits de consommation essentiels qui font du tort au couffin de la ménagère, voilà que les citoyens se trouvent à l'approche de l'Aïd Al Adha confrontés à d'autres soucis, ceux de la mobilité en l'occurrence. Celle-ci est marquée par une hausse record des prix du transport entre les différentes villes du Royaume. Cela se constate dans le transport via les taxis entre les villes à l'approche de l'Aïd. Déjà que les prix des billets de bus ont atteint des records dernièrement voilà que les grands taxis s'y mettent au grand dam des usagers. On l'imagine cette situation n'a de cesse de susciter la colère des citoyens et particulièrement ceux désirant se rendre auprès des leurs pour fêter la fête du sacrifice en famille. Les citoyens qui aspirent à retrouver leur famille se sentent floués par les transporteurs qui spéculent sur la forte demande. En effet, les prix du transport en taxis ont augmenté pour ne pas dire ont flambé, particulièrement sur certaines lignes au trajet ne dépassant pas les 250 kilomètres. Sur la ligne reliant Marrakech-Inezgane par exemple, le prix du tarif est passé de 130 à 150 dirhams, en quelques jours et ce bien loin des tarifs fixés par les autorités locales de chaque région. Les professionnels du secteur profitant à l'occasion du besoin urgent de se déplacer pour passer les fêtes de l'Aïd en famille. Les professionnels justifient cette majoration comme une nécessité à éviter la perte subie en raison d'un retour à « vide », bien que cela n'est pas légalement justifié. Dans ce contexte, Idriss Ahrir, de l'Association des professionnels des taxis professionnels de Kénitra, a déclaré : « Les tarifs des taxis sont réglementés par une décision globale dans chaque région, et sont calculés en fonction du nombre de kilomètres, mais pendant les vacances et autres occasions où la mobilité des citoyens est pour à son apogée, il y a de la pression. Des solutions doivent être trouvées ». Ahrir a expliqué, dans une déclaration à Hespress, que "l'augmentation des tarifs pour l'Aïd al-Adha est due au fait que les chauffeurs refusent d'effectuer des courses « à perte », expliquant, « les chauffeurs évitent les longues files d'attente parce que ce n'est pas rentable pour eux, car ils reviennent à la gare de départ sans passagers. Aussi, préfèrent-ils travailler sur les lignes. Ahrir a estimé que l'augmentation du prix de la course sur les longues lignes incite les chauffeurs à les préférer, notant qu' »il n'y a pas de loi qui impose une ligne spécifique au propriétaire de taxi« . Malgré cela, Ahrir a reconnu que l'augmentation des tarifs à l'occasion de l'Aïd Al Adha et d'autres occasions « n'est pas justifiée, mais il y a des circonstances ». Il a souligné que les autorités locales sont conscientes de l'augmentation appliquée, car les comités de surveillance et contrôle se rendent dans les gares pour faire respecter la tarification par les conducteurs, mais il a souligné qu'ils ne pouvaient pas surveiller toutes les gares, d'où des excès de la part des professionnels.