Des milliers de « gilets jaunes » sont attendus, samedi 24 novembre à Paris, pour manifester pour leur « acte 2 », contre la politique du président français Emmanuel Macron qui « s'attaque à leur pouvoir d'achat ». Ils ont mené une semaine de manifestations depuis samedi dernier où ils étaient 282.000 personnes bloquant axes routiers et endroits stratégiques, protestant contre la cherté de la vie, l'érosion de leur pouvoir d'achat mais surtout remontés à cause de la hausse des prix du carburant induite par l'augmentation de la taxe écologique. La vague de manifestation, qui a fait deux morts et des centaines de blessés, garde le soutien de 72% des Français selon un sondage BVA. Samedi, les « gilets jaunes » doivent lancer ce qu'ils ont appelé « l'acte 2 » à Paris, mais l'importance de du rassemblement reste floue. Sur Facebook, 35.000 personnes se sont dites prêtes à participer mais en réalité, plusieurs membres de ce mouvement habitant dans d'autres villes de l'Hexagone ont émis des doutes sur leur potentiel déplacement, évoquant ne pas vouloir dépenser du carburant pour rien. Sécurité maximale En effet, comme la première fois, aucun rassemblement n'a été déclaré, mais les autorités françaises ont pris des mesures de sécurité en bouclant certains périmètres comme l'Elysée, la partie basse des Champs-Elysées, la Concorde, l'Assemblée nationale, et l'hôtel Matignon, où se trouvent les bureaux du Premier ministre, Edouard Philippe. « Sur ce territoire, aucune manifestation, aucun rassemblement, aucun cortège en lien avec les gilets jaunes ne pourra se dérouler », a déclaré le préfet de police M. Delpuech. Samedi, plusieurs centaines de manifestants revêtus de jaune fluo ont été aperçus se dirigeant vers la place de l'Etoile et le haut de l'avenue des Champs-Elysées, scandant les slogans « Macron démission » ou encore « Avec nous la police ». Des doutes sur l'endroit de rassemblement Voulant manifester sur la place de la Concorde, les manifestants se vont vu accorder le droit de manifester sur le Champ de Mars et au pied de la Tour Eiffeil, des endroits où seront déployés des dispositifs de sécurité conséquents et où aucune tolérance ne sera accordée à un quelconque débordement. Plusieurs leaders du mouvement non politisé et non syndicalisé des « gilets jaunes » ont émis des réticences au sujet de leur manifestation à ces endroits. Un communiqué signé par les « citoyens français », qui a par ailleurs été publié sur Facebook, indique que les manifestations se dérouleront sur les Champs Elysées, une initiative soutenue par Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (extrême droite), qui a elle-même suggéré que cette manifestation ait lieu sur les Champs. Les autorités françaises ont prévu des « dispositif mobiles » guidés par hélicoptères prêts à intervenir en cas de « violences, voire exactions » ou encore s'il y a des « tentatives de blocage » du périphérique, a prévenu M. Delpuech. Lire aussi: France : Gilets jaunes, ou l'expression d'une transformation sociologique