Le Conseil de l'Union européenne (UE) a approuvé lundi le renforcement du système d'information Schengen (SIS), le plus utilisé pour la gestion de la sécurité et des frontières en Europe, aux fins de la coopération policière, des vérifications aux frontières et du retour. Le conseil représentant les Etats membres de l'UE a adopté cette proposition de la Commission européenne qui a déjà obtenu l'accord du Parlement européen, indique un communiqué de l'exécutif européen. Présenté comme priorité politique pour 2018-2019 et élément clé de la future interopérabilité des systèmes d'information de l'UE, le SIS renforcé vise à « aider les garde-frontières et la police à mieux repérer les criminels dangereux et les terroristes », selon la commission européenne. La proposition prévoit notamment l'instauration d'alertes sur les personnes recherchées inconnues ayant un lien avec le terrorisme ou d'autres crimes graves et l'obligation pour les autorités nationales de partager les détails d'une attaque terroriste avec tous les autres Etats membres. Il s'agit également d'instaurer des alertes préventives sur les enfants exposés aux enlèvements, notamment parentaux, et des alertes supplémentaires sur les personnes vulnérables exposées à un risque, ainsi que des alertes sur les décisions de retour, afin d'aider les Etats membres à faire appliquer les décisions de retour dans le pays d'origine des ressortissants de pays tiers séjournant illégalement dans l'UE. Les nouvelles fonctionnalités du SIS seront mises en œuvre progressivement, le système devant être pleinement opérationnel dans les Etats membres trois ans après l'entrée en vigueur de la législation, c'est-à-dire en 2021.