Le chef du parti islamiste tunisien « Ennahdha », Rached Ghannouchi, a été arrêté, lundi soir à son domicile, pour une affaire relative à « des déclarations incitatives ». Une perquisition a été menée à son domicile. L'arrestation du chef du parti islamiste, un personnage controversé du paysage politique tunisien a été faite à l'initiative du ministère tunisien de l'Intérieur. « Une brigade sécuritaire a effectué une perquisition du domicile de chef d'Ennahda et a saisi tout ce qui pourrait concerner l'enquête », précise une source, citée par l'agence de presse tunisienne officielle TAP. x Publicité Arrêté à l'ordre du ministère public, relevant du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Ghannouchi restera à la disposition de l'enquête dans une affaire relative à des déclarations incitatives, poursuit-elle. Dans un communiqué, le mouvement Ennahdha a annoncé qu'une brigade sécuritaire a effectué, ce lundi, une descente au domicile du président du mouvement, Rached Ghannouchi, qui a été conduit par la suite vers « une destination inconnue ». Le mouvement a condamné l'arrestation de son dirigeant, réclamant sa libération immédiate et la cessation des poursuites contre les militants politiques et les opposants. M. Ghannouchi, qui dirigeait le Parlement dissous par le président Saied, avait déjà été entendu à maintes reprises par les autorités judiciaires, pour plusieurs affaires dont celle de l'envoi de jihadistes en Syrie et en Irak. La Tunisie a connu, dernièrement, une série d'arrestations d'hommes politiques, de figures de l'opposition, d'activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d'indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme.