Le Conseil de gouvernement a adopté, jeudi, le projet de loi 15.23 portant création d'une Commission provisoire chargée de la gestion du secteur de la presse et de l'édition, en attendant la tenue d'élections pour un nouveau Conseil national de la presse (CNP), le mandat de l'actuel ayant expiré. Tout en saluant l'adoption de ce texte, animée en cela par sa forte et sincère volonté de construire un avenir meilleur au secteur de la presse et de l'édition dans le Royaume, l'association Nationale des médias et des Éditeurs (ANME) a affirmé avoir noté des « tentatives partisanes et professionnelles isolées, visant à freiner l'élan du nouveau projet de réforme, au service d'agendas qui ne sont plus un secret pour personne, principalement la volonté de maintenir un statu quo stérile et perpétuer un +provisoire+ dont a pâti le secteur de la presse pendant plus de 12 ans ». « Ces tentatives de blocage enragées ont atteint leur paroxysme au moment de la proposition du projet de loi portant création d'une commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur offrant une sortie de la situation de crise dont l'ancienne tutelle gouvernementale a plongé le secteur, en entérinant des réglementations non réfléchies, non viables et sans aucune perspective législative, dans le seul objectif d'opérer une mainmise sur le secteur et le verrouiller », relève l'association. x Publicité Elle a en ce sens relevé que « la constitution de cette commission provisoire et précisément dans le contexte actuel, comme une garantie de la continuité de gestion du secteur dans la proche perspective de trouver des solutions durables aux dysfonctionnements que connaît actuellement le Conseil National de la Presse au niveau du renouvellement de ses instances ». « Cette solution concertée entre le gouvernement et les professionnels, est une mesure d'urgence à même de sortir le secteur d'un flou volontaire et orchestré à même de le protéger de pratiques vicieuses dépassées et dorénavant inacceptables », souligne l'ANME, qui a réaffirmé son attachement à sa position initiale de réforme du secteur, à travers la mise en place d'un dispositif juridique et réglementaire découlant d'un processus de concertation et d'un diagnostic global et profond de sa situation actuelle et des lacunes dont il souffre. Ce à quoi l'association est décidée à apporter son concours et sa contribution. Les sorties visant à briser l'élan de la réforme, sont « des tentatives de prise d'otage, isolées, minoritaires et désespérées visant à préserver des intérêts individuels se dressant contre l'intérêt général de la profession, là où toutes les bonnes volontés sont appelées à être rassemblées autour de l'objectif suprême de la défense de la profession et du secteur, dans la transparence et l'union, loin des conspirations de couloirs », a conclu l'Association.