La stabilité politique et les grandes réformes menées par le Maroc font de lui un partenaire « primordial » de l'Union européenne dans la région, a affirmé lundi à Lisbonne, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Intervenant à la rencontre de lancement de la cinquième phase du Programme Sud, organisée par l'UE et le Conseil de l'Europe (CdE), le ministre a souligné que le Maroc, un partenaire important de l'UE, doit son positionnement à sa stabilité politique et aux grandes reformes menées, sous le leadership éclairé du Roi Mohammed VI, ayant permis au Royaume de jouer un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme, le crime international et l'immigration illégale. Le Maroc a pu instaurer des partenariats économiques et politiques forts avec l'Union européenne, a relevé Ouahbi, notant que le ministère de la Justice a contribué à la préparation et la révision de plusieurs lois liées notamment aux droits de l'Homme, s'ouvrant aussi bien sur les acteurs internationaux que nationaux, en l'occurrence le Conseil de l'Europe. Par ailleurs, le ministre a affirmé que la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme est l'un des grands chantiers législatifs lancés par le Royaume, évoquant, dans ce sens, la loi n°12.18 modifiant et complétant l'ensemble du Code pénal et la loi n°43.05 relative à la lutte contre le blanchiment d'argent, qui a été élaborée conformément aux nouvelles normes internationales Sur un autre registre, Ouahbi a mis en avant les efforts inlassables du Maroc pour la protection des droits des femmes et des enfants, une cause humanitaire qui se trouve au centre des priorités du Royaume. Cette rencontre de deux jours, qui se tient avec la participation de 4 ministres des deux rives de la Méditerranée, offrira une plate-forme d'échanges sur la valeur ajoutée des normes partagées et leur mise en œuvre dans la région. Elle constitue également une occasion pour présenter les objectifs et les nouveautés de la cinquième phase du Programme Sud « Protéger les droits de l'homme, l'État de droit et la démocratie par des normes partagées dans le sud de la Méditerranée », en mettant l'accent sur la mise en place progressive d'un espace juridique commun entre l'Europe et le Sud de la Méditerranée sur la base des conventions du Conseil de l'Europe. Plus de 70 représentants des autorités du Sud de la Méditerranée, des institutions partenaires, de la société civile et des médias présenteront et partageront leurs expériences respectives et discuteront des défis communs ainsi que des perspectives pour renforcer les droits de l'homme, l'Etat de droit et la coopération dans la région.