La Chambre des représentants a adopté à la majorité, ce vendredi 16 novembre lors d'une séance plénière, le projet de loi de finances 2019 (PLF2019). Le projet a obtenu l'aval de 189 députés et a été rejeté par 93 autres. Plus tôt dans la journée, la première Chambre du parlement avait approuvé la deuxième partie du PLF 2019 avec 189 voix pour contre 92. Le PLF 2019 table sur un taux de croissance de 3,2 %, un taux d'inflation contenu à moins de 2 % et un déficit budgétaire de 3,3 %. Il prévoit aussi d'assurer la stabilité des équilibres financiers à travers le maintien du déficit à 3,3%. Le PLF2019 avait été adopté le 18 octobre dernier par le conseil de gouvernement. Dans un communiqué lu à l'issue du Conseil, délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi avait affirmé que le Projet de Loi de Finances 2019 est axé sur quatre grandes priorités, dont la première consiste à donner la prééminence aux politiques sociales particulièrement dans les domaines de l'enseignement, la santé et l'emploi, l'accélération du processus du dialogue social, notamment en ce qui concerne le renforcement du rôle du système éducatif dans la formation et l'intégration socio-économique des jeunes, l'amélioration des conditions d'accès des citoyens aux services de santé, la contribution à la restructuration des politiques de soutien et de protection sociale et la réduction des disparités entre les différentes catégories et régions. La deuxième priorité vise, quant à elle, à stimuler l'investissement privé à travers l'adoption rapide de la nouvelle charte de l'investissement, la mise en œuvre de la réforme des Centres régionaux d'investissements, l'amélioration du climat des affaires et l'appui aux entreprises particulièrement les PME. Pour sa part, la troisième priorité tend à poursuivre les grandes réformes institutionnelles et structurelles, notamment le parachèvement de la réforme de la justice, la mise en œuvre de la régionalisation avancée, l'accélération de la mise en œuvre de l a déconcentration administrative et la poursuite de la réforme de l'administration publique. Quant à la quatrième priorité, elle s'assigne pour objectif de préserver les grandes équilibres macro-économiques en poursuivant la réduction du niveau du déficit budgétaire et une gestion vigilante de l'endettement, a expliqué le ministre. El Khalfi a, par ailleurs, précisé que le PLF2019 a prévu des charges estimées à 443,206 milliards de dh, des frais de gestion à hauteur 204,929 milliards Dhs et des frais d'investissements de 195 milliards Dhs. Le PLF contient une importante hausse dans le budget réservé aux salaires des fonctionnaires qui passera à 112 MMDH, en hausse de 3,3 MMDH par rapport à l'exercice 2018, ainsi que dans le budget d'investissement public qui atteindra 73 MMDH, en hausse de 5MMDH par rapport à 2018 (68,2 MMDH). Des efforts financiers exceptionnels estimés à 27 MMDH ont été également consentis pour financer une panoplie de mesures sociales et économiques. Le projet de Loi de Finances contient, par ailleurs, des hausses des budgets des secteurs sociaux et des programmes de soutien, sachant que 68 MMDH ont été consacrés pour soutenir le secteur de l'éducation (+5,4 MMDH) et 16,3 MMDH ont été alloués au secteur de la santé (+1,6 MMDH), a soutenu M. El Khalifi, ajoutant que les frais de la caisse de compensation connaîtront une hausse de 4,65 MMDH pour atteindre 17,67 MMDH en vue de soutenir le pouvoir d'achat des citoyens notamment pour le gaz butane, le sucre et la farine. Dans le cadre du programme de lutte contre les disparités spatiales, le PLF2019 a consacré 3,4 MMDH, a-t-il dit, notant qu'avec le lancement de la troisième tranche de l'Initiative Nationale pour le Développement humain (INDH) avec une contribution du budget général à hauteur 1,8 MMDH. Quelque 25.248 postes budgétaires qui s'ajouteront aux 15.000 fonctionnaires des académies régionales de l'éducation et de la formation sont prévus dans le cadre de la Loi de Finances pour porter le nombre total à 40.248 postes dans la fonction publique.