Dans le cadre d'une tournée diplomatique en Afrique de deux visites, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se rendra dans huit pays africains, dont le Maroc en février, dans le but de développer plus de partenariats avec les pays du continent en plein développement. Tel a été annoncé au mois de novembre par le représentant spécial du président pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Mikhaïl Bogdanov, « deux voyages en Afrique du ministre des Affaires étrangères Lavrov sont prévus en janvier et février. Maintenant, il doit visiter huit pays, en plus du Maroc ». « Nous aurons des communications avec les ministres arabes des Affaires étrangères, y compris, bien sûr, les pays arabes de l'Afrique du Nord », a-t-il déclaré. Selon le même responsable, « la discussion d'aujourd'hui donnera une évaluation objective des nouvelles conditions dans lesquelles nous travaillons, aidera à clarifier et à préciser les aspects pratiques de la promotion dynamique de l'ensemble du complexe de la Russie ». Pour Bogdanov, la coopération africaine est mutuellement bénéfique. Ainsi, cette deuxième visite en Afrique vient en prélude au sommet Russie-Afrique prévu du 26 au 29 juillet à Saint-Pétersbourg. L'ordre du jour de cette deuxième édition comprendra des questions liées à la coopération politique, commerciale, économique, d'investissement, scientifique, technique et humanitaire. En outre, les diplomates russes souhaitent clairement que cette conférence soit notamment axée sur la sécurité alimentaire et énergétique. A préciser que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est arrivé ce lundi en Afrique du Sud. Lors d'une conférence de presse à l'issue d'entretiens avec le ministre sud-africain des Affaires étrangères Naledi Pandor, Lavrov a fait savoir que « nous avons parlé des préparatifs du deuxième sommet Russie-Afrique qui aura lieu à Saint-Pétersbourg en juillet. Nous pensons que ses résultats seront basés sur le travail qui a été fait depuis le premier sommet, qui s'est tenu à Sotchi à l'automne de 2019, et contribuera à porter nos liens à de nouveaux niveaux ». « Nous avons constaté un grand intérêt de la part de nos amis sud-africains pour faire en sorte que l'événement débouche sur des accords significatifs », a poursuivi le chef de la diplomatie russe. Outre l'Afrique du Sud, Lavrov doit se rendre en Eswatini, en Angola et au Botswana. Il devrait également retourner la semaine prochaine en Afrique pour poursuivre sa tournée africaine avec des visites au Maroc, en Tunisie et en Mauritanie. Rappelons que le premier contact politique entre la Russie et les nations africaines remonte à la fin du 18è siècle, lorsque l'Empire russe a obtenu le soutien des dirigeants du Maroc, de l'Égypte et de la Tunisie dans sa confrontation avec l'Empire ottoman. A cet effet, des relations diplomatiques ont été établies avec le Maroc en 1897, avec la Tunisie en 1869 et avec l'Éthiopie en 1898. Les relations de la Russie avec les pays du continent se sont également intensifiées après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les colonies britanniques, françaises, portugaises et belges ont commencé leur lutte pour l'indépendance. L'appui économique et technique, l'octroi de prêts et la formation de spécialistes sont d'importants domaines entre l'Union soviétique et les nations africaines. De plus, l'URSS avait conclu des accords de coopération économique et technique avec 37 pays africains, tandis que plusieurs experts soviétiques avaient contribué à la création de quelque 600 entreprises et autres installations, et environ 500 000 spécialistes africains ont été formés avec l'aide de la Russie.