Le corps de l'adolescent Nawfal (17 ans), mort en tentant de rallier Sebta, a été rapatrié au Maroc pour y être enterré. Son rapatriement a été autorisé par le gouvernement de Sebta après son identification complète, afin d'être inhumé dans son pays. A Sebta, c'est la coopérative funéraire musulmane Al Qadar qui s'est entièrement occupée et de son transfert. Nawfal qui a nagé avec d'autres mineurs vers l'enclave de Sebta sans force de continuer avait été laissé sur la route pour mort après avoir atteint le préside. Des policiers nationaux de Sebta avaient en vain tenté de le ranimer après l'avoir trouvé gisant, mais en vie sur la rive de Juan XXIII, une zone proche du brise-lames "Tarajal ". Ce n'est pas la première fois que des migrants se noient en tentant de rallier les rives des enclaves de Sebta et Melilla depuis les plages marocaines voisines. Pour notre cas, il s'agissait du troisième corps sans vie retrouvé dans les eaux de Sebta en une semaine. Deux corps avaient été effectivement retrouvés à Benzu, l'un d'un jeune homme dont le corps a déjà été rapatrié au Maroc pour y être enterré, et l'autre d'un Yéménite qui a été inhumé sur place. Le corps sans vie de ce garçon a été localisé précisément après une nuit de forte pression sur les brise-lames et sur la clôture, malgré la pluie constante. Tout au long de cette nuit, les forces de sécurité espagnoles ont dû intervenir pour secourir, à l'instar des agents marocains, des hommes qui s'étaient jetés à l'eau pour nager malgré une forte pression maritime. Pour Nawfal, c'est grâce à l'identification d'un proche parent qui a remis les documents aux autorités et qui a reconnu le corps qu'il a pu être renvoyé auprès de sa famille pour être enterré sur ses terres. Il se dit selon les médias du préside que ce n'était pas la première fois que l'adolescent tentait d'entrer à Sebta à la nage, sauf que cette dernière tentative lui a été fatale. Hier jeudi, il y a eu plusieurs entrées de mineurs à Sebta ainsi que des tentatives d'Africains subsahariens de passer par-dessus la clôture. Le corps sans vie de ce mineur a été retrouvé, un jour plus tard que d'un celui d'un Africain mort d'hypothermie causée par les basses températures. En une semaine, quatre décès liés à l'immigration sont survenus à Sebta. Cependant, il n'est souvent pas possible d'obtenir l'identification des défunts, qu'ils soient majeurs ou mineurs. Quand les cadavres sont identifiés, c'est une consolation pour les familles, car elles peuvent dire au revoir à leurs proches, et en faire leur deuil. Malheureusement, ils restent nombreux ceux qui sont morts en tant qu'inconnus et enterrés avec un simple numéro. Même si Sebta et Melilla ne se trouvent qu'à une centaine de mètres des côtes marocaines, les risques d'une telle traversée à la seule force des bras et des jambes restent élevés. En effet, il y a des tragédies, parce que nager dans ces zones est dangereux, l'eau est froide et il y a des courants marins trompeurs pour les migrants qui pensent qu'y nager est le chemin le plus rapide pour atteindre les deux enclaves, mais c'est surtout très dangereux.