Sécheresse, irrigation, production des aliments agricoles les plus consommés par les Marocains... le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a dévoilé, ce vendredi 2 décembre, toutes les mesures prises par l'exécutif pour le lancement de la nouvelle campagne agricole faisant actuellement face à de très grands défis. S'exprimant lors du point de presse reporté pour ce vendredi 2 décembre, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement a fait savoir que « cette nouvelle campagne agricole intervient dans un contexte difficile, après deux années consécutives de pluies tardives et de difficultés qui ont amené le gouvernement marocain à adopter un programme, sous les hautes directives royales, auquel il a alloué un budget de 10 milliards de dirhams dont une partie destinée aux fourrages, une autre pour le programme d'approvisionnement de l'eau pour les bétails en plus de la compensation octroyée pour une année de sécheresse ». Baitas affirme que le gouvernement est bien conscient de ces circonstances difficiles et de la hausse importante des prix au niveau international, notamment d'un groupe d'intrants, et précise que le ministère et l'exécutif ont tout de même réussi à maintenir les prix des intrants nationaux, « je parle des phosphates et des semences sélectionnées », indique-t-il. Le porte-parole a ainsi décortiqué, dans sa réponse à une question de la presse, les différentes mesures mises en place par le gouvernement. « Premièrement, il y a le lancement du programme d'irrigation pour la saison agricole qui se déroule dans des conditions normales au niveau des zones d'irrigation telles que Lokos, la plaine du Gharb, etc. », en ajoutant qu'une part temporaire d'eau a été consacrée spécialement pour le début de la saison agricole en cours, en attendant l'amélioration du stock d'eau des barrages nationaux. Ces mesures consistent notamment en le « suivi précis et continu de l'évolution de la situation hydrique et également la restriction des superficies de certaines cultures, en l'occurrence les cultures maraîchères et fourragères, car elles sont importantes pour le l'approvisionnement du marché national et également l'adoption d'une irrigation complémentaire en fonction des régions et de la disponibilité de l'eau ». S'agissant des stratégies et efforts déployés par le gouvernement, Baitas a précisé qu'au niveau des facteurs de production, « un ensemble de mesures ont été prises pour sécuriser une épargne suffisante permettant la couverture des besoins des agriculteurs et les rapprocher d'eux ». Pour les semences et les céréales d'automne, 1,1 million de quintaux de céréales sélectionnées parmi les variétés adaptées et de haute qualité ont été fournis. Le réseau de distribution a également été adopté au niveau des régions du Maroc, qui compte maintenant environ 400 points. Afin de soutenir les agriculteurs, le porte-parole a souligné que les prix des semences ont été fixés à 210 dirhams pour le blé tendre et l'orge et à 290 dirhams pour le blé dur. « Toujours au niveau des engrais, le marché national sera approvisionné avec environ 650.000 tonnes, sachant que la demande actuelle est d'environ 500.000 tonnes, et les prix sont toujours subventionnés et restent au même niveau », poursuit-il. Concernant les cultures d'automne, qui sont importantes, une superficie totale d'environ 4,5 millions d'hectares a été programmée, dont six hectares irrigués et dont environ 35 % sont destinées au blé tendre. Toutefois, l'implantation directe ne nécessite pas un très grand potentiel hydrique, selon le responsable. Au niveau de la sécurisation agricole, les surfaces assurées pour les céréales et les légumineuses ont été étendues d'environ 200.000 hectares en plus de sécuriser 50.000 hectares d'arbres fruitiers, confirme le même interlocuteur qui a mentionné que « le Fonds de développement agricole continue et continuera de fournir une assistance aux agriculteurs et de soutenir le matériel d'irrigation sur une superficie de 350.000 hectares jusqu'en 2027. En plus de la mise en place de nouvelles subventions, en particulier pour les jeunes dans les terrains de collecte ». Les subventions en fonction des contrats de programme devraient également atteindre 3,7 milliards de dirhams pour un investissement total d'environ 7,4 milliards de dirhams.