Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a assuré que la question des restrictions des visas, appliquées notamment par la France, « doit être posée à l'autre partie ». Si la raison de ces restrictions est liée au retour des mineurs, « le Maroc a rempli sa part du deal », a assuré le ministre lors du point de presse consécutif au conseil de gouvernement, réuni ce jeudi 24 novembre en visioconférence. Concernant le retour de ces mineurs, a-t-il poursuivi, il y a eu des orientations royales claires et des directives données aux ministres de l'Intérieur, et des Affaires étrangères, pour traiter ce dossiers, et « elles sont appliquées à la lettre ». Certaines difficultés surviennent encore, elles sont spécialement liées aux procédures administratives au niveau des pays concernés, et font que ce retour soit quelque peut ralenti ou retardé, a encore dit Baitas, notant que pour ce qui est de la partie marocaine, « il y a une volonté manifeste pour résoudre la question ». Pour rappel, le Président français, Emmanuel Macron, a récemment défendu la politique de fermeté sur les visas, estimant qu'elle commençait à porter ses fruits. « Ce coup de chauffe des derniers mois a eu de l'effet », a-t-il estimé, ajoutant: « On voit que les retours (des migrants expulsés) sont facilités ». En septembre 2021, rappelle-t-on, Paris avait décidé de réduire de 50% le nombre de visas accordés à l'Algérie et au Maroc pour mettre la pression sur des gouvernements jugés « trop peu coopératifs dans la réadmission de leurs ressortissants expulsés de France ». Ce durcissement, largement dénoncé au Maroc, a déclenché des vagues d'indignation sur les réseaux sociaux et jeté un froid dans les relations entre Rabat et Paris.