La Chambre des représentants a approuvé, ce jeudi soir, à la majorité, la première partie du projet de loi de finances (PLF) 2023. Le vote a eu lieu lors d'une plénière présidée par Rachid Talbi Alami, président de la 1ère chambre du Parlement. Le PLF 2023 a été adopté avec 183 voix pour, alors que 70 députés ont voté contre. Aucune abstention n'a été enregistrée. A noter que la commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants avait approuvé, mercredi soir, la première partie du PLF 2023, avec une majorité de 25 voix pour, 10 contre et 0 abstention. Intervenant lors de cette plénière, le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa a affirmé que le PLF 2023 traduit la volonté du gouvernement à mettre en place ses engagements vis-à-vis des citoyens. Ce projet de loi consacre « le respect de l'exécutif de ses engagements », et ce à travers plusieurs mesures concrètes, a dit le ministre, qui a rappelé l'allocation de plus de 300 milliards de dirhams (MMDH) pour l'investissement public, outre un montant supplémentaire de plus de 3 MMDH pour encourager l'investissement privé dans le cadre de la mise en place de la Charte de l'investissement. Il a, en outre, précisé qu'1 MMDH a été consacré à l'opérationnalisation de la stratégie numérique, outre 100 MMDH pour les secteurs de l'éducation et la santé. Par ailleurs, et pour soutenir le pouvoir d'achat des citoyens, 26 MMDH ont été attribués à la Caisse de compensation, 15 MMDH pour généraliser la protection sociale et les programmes de soutien de la scolarité, a encore dit Lekjaa, ajoutant que 10 MMDH ont été alloués à la gestion de la rareté de l'eau, et 9 MMDH pour respecter les engagements du dialogue social, en plus de la création de plus de 48.000 postes budgétaires. Le PLF-2023 constitue aussi un projet « ambitieux et optimiste », a-t-il souligné, notant que plusieurs mesures seront mises en place pour soutenir la demande intérieure, et soutenir l'investissement public et privé. Pour le ministre, le PLF 2023 est « réaliste » dans la mesure où il se base sur une hypothèse de 800 dollars pour le gaz butane, selon les prévisions des institutions spécialisées, ayant pris en considération la poursuite de la hausse des prix mondiaux de cette matière.