Le Maroc a bénéficié d'une nouvelle aide de l'Espagne pour renforcer sa lutte contre l'immigration clandestine. C'est une importante somme d'argent qu'a allouée le conseil des ministres hier mardi, d'un montant de 30 millions d'euros au profit du Maroc. L'octroi de ce soutien "supplémentaire "intervient dans un contexte de tentatives répétées d'entrées massives de migrants en Espagne via Melilla, Sebta et les îles Canaries. Cette aide est la quatrième accordée au Maroc depuis l'arrivée de Pedro Sanchez à la Moncloa en 2018. La première, d'un montant de 32 millions d'euros, remonte à l'été 2019. La deuxième, de 31 millions, a été octroyée en mai 2020, en pleine crise sanitaire. Quant à la troisième, d'une valeur de 30 millions, elle a été accordée en mai 2021, quelques jours après la survenue de la crise migratoire de Sebta. Ce soutien à la lutte de l'immigration entre, également, dans le cadre de plans de développement social et économique complets pour les villes de Sebta et Melilla et des Îles Canaries d'un montant global d'investissements combinés de plus de 711 millions d'euros entre 2023 et 2026. « Sebta et Melilla sont deux régions aux caractéristiques uniques qui nécessitent une attention différenciée en raison de l'ensemble des difficultés associées aux facteurs économiques, sociaux et démographiques », a déclaré le conseil, expliquant que plus de 75 % du financement des plans des deux villes provient de sources générales, des budgets des États et les fonds structurels de l'UE, et le reste fait partie des fonds du programme de relance et de transformation et de résilience. Aussi, dans ce contexte, le Conseil des ministres espagnol a approuvé l'octroi au Royaume du Maroc d'une assistance marocaine dans le domaine de la coopération policière internationale d'un montant de 30 millions d'euros, destinée principalement à financer la lutte contre la traite des êtres humains et la gestion des flux migratoires. « Cette aide financière répond à la nécessité de soutenir les efforts du Maroc pour faire face aux pressions migratoires sur la route de la Méditerranée occidentale », a-t-on indiqué à l'issue du Conseil des ministres. Ce dernier a tenu à stipuler que « la subvention a pour objet de contribuer aux frais de déploiements opérationnels, ainsi qu'à l'entretien des matériels utilisés et des services de police marocains dans le développement de mesures de coopération avec l'Espagne en lutte contre la traite illégale des êtres humains. Les deux pays ont effectivement convenu de renforcer leur coopération migratoire et de lutter contre l'immigration clandestine en Méditerranée et dans l'Atlantique. Depuis, les flux migratoires vers l'Espagne ont sensiblement baissé. A la date du 15 octobre, 25 169 migrants sont entrés par voie maritime et terrestre en Espagne, soit 21,5 % de moins qu'à la même période de 2021, selon le dernier bilan publié lundi par le ministère de l'Intérieur. En effet, les données enregistrées tout au long de 2022 confirment l'efficacité des mesures de coopération policière internationale pour faire face aux arrivées irrégulières et ce flux migratoire ayant diminué d'environ 20 %. Cela étant, le contrôle et la justification de ce soutien sont soumis au Ministère de l'Intérieur près l'Ambassade d'Espagne au Maroc, qui est l'organe chargé de vérifier la bonne destination des ressources financières et leur adaptation aux buts et objectifs spécifiques, le degré d'efficacité et Efficacité. Plus de 70 mesures – investissements et réformes – ont été identifiées pour chaque ville, dans le but d'assurer des opportunités de croissance économique et la cohésion sociale dans ces zones. Par ailleurs, l'Union européenne (UE) a promis au Maroc, une aide de 500 millions d'euros pour la période 2021-2027. Ce soutien vise à couvrir les coûts des déploiements opérationnels tels que les patrouilles et la surveillance des frontières maritimes. Elle servira également à couvrir les frais d'entretien des matériels utilisés par la Gendarmerie Royale, et les indemnités des policiers marocains qui participent aux opérations de lutte contre le trafic d'êtres humains en collaboration avec leurs homologues espagnols.