Le Haut Patronage du Roi Mohammed VI a toujours constitué un ferme soutien moral pour le Moussem d'Assilah, a souligné, dimanche soir, le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Assilah, Mohamed Benaissa. « Cet attachement exempt de desseins personnels qui a toujours constitué une source d'énergie essentielle et un ferme soutien moral pour le Moussem, à l'instar du soutien constant, du Haut Patronage ininterrompu et de l'attention particulière que SM le Roi Mohammed VI, accorde à la culture et aux arts en général, et à la manifestation culturelle mondiale d'Assilah en particulier, qui constitue donc le fondement essentiel à la continuité du Moussem », a indiqué M. Benaissa, qui intervenait à l'ouverture de la session d'automne de la 43ème édition du Moussem culturel international d'Assilah. « Au sein de la Fondation du Forum d'Assilah, nous estimons que la continuité d'un tel soutien est une appréciation de SM le Roi, pour les efforts déployés, ainsi que pour la fermeté et la patience dont ont fait preuve les filles et les fils d'Assilah, afin que leur ville et leur patrie soient un espace ouvert pour le libre dialogue et l'échange d'expertises et d'expériences avec l'ensemble des civilisations et cultures du monde », a-t-il dit. Le secrétaire général de la Fondation a fait savoir que le Moussem d'Assilah accueille, cette année, la 36ème édition de l'Université ouverte Al-Mu'tamid Ibn Abbad, dont le programme comprend neuf événements politiques, économiques, littéraires et intellectuels auxquels prennent part une pléiade d'environ 400 chercheurs, penseurs, savants, dirigeants politiques, hommes de lettres et professionnels des médias. Ces événements, a-t-il poursuivi, débutent par un colloque intitulé « Les mouvements séparatistes et les organisations régionales en Afrique », qui constitue ainsi une autre pierre angulaire en matière d'édification d'un espace africain de réflexion, somme toute un espace vital auquel la Fondation du Forum d'Assilah et son Moussem accordent depuis des décennies un grand intérêt, de sorte qu'on peut affirmer qu'Assilah a été parmi les premières villes à avoir lancé des études africaines à une époque où un tel engagement ne suscitait pas l'enthousiasme du grand monde. « C'est ainsi qu'au fil des ans, l'Afrique a eu droit à sa part dans les débats, les événements et les prix décernés lors des Moussems culturels d'Assilah », a dit M. Benaissa, ajoutant : « le colloque évoqué permettra de poursuivre le débat sur la relation existant entre nous qui appartenons à cet espace géographique commun, en s'interrogeant sur la réalité politique au sein de laquelle nous vivons, de même que sur l'avenir vers lequel nous aspirons ». M. Benaissa a, à cet égard, précisé que l'objectif poursuivi consiste à aiguiser une nouvelle énergie de réflexion sur le thème du « séparatisme » dans le rapport le liant à l'État-nation, relevant que le débat ouvert sous cet angle étant passé par plusieurs stades et parvenu à accumuler diverses lectures, dont le facteur commun sont les préoccupations d'appartenance à un espace commun. « Nous espérons également parvenir à une équation à même de nous permettre d'aborder le phénomène des mouvements séparatistes en Afrique sous l'angle des crises sécuritaires, ainsi que des politiques et stratégies suivies par les organisations régionales en vue d'y faire face, et ce à travers cinq axes majeurs », a relevé M. Benaissa, précisant que le premier axe porte sur les systèmes de gouvernance politique et sociétale, et les exigences en matière d'intégration nationale en Afrique, tandis que deuxième concerne les arrière-plans et les origines des mouvements séparatistes en Afrique, ainsi que les moyens permettant d'y faire face. Le troisième axe, a-t-il ajouté, est en relation avec les mouvements séparatistes et les défis soulevés par l'extrémisme violent: les expériences associées à la confrontation régionale et internationale, alors que le dernier traite des mouvements séparatistes et des crises de transition politique en Afrique. M. Benaissa a noté que le débat centré sur ce thème consiste à contrer l'environnement de la violence croissante et du terrorisme, phénomènes se propageant à un rythme effrayant et contribuant à la désintégration des capacités naturelles et humaines africaines, à la balkanisation et à l'affaiblissement des entités, qui se voient ainsi plongées dans des guerres civiles menaçant de devenir destructrices, comme le montrent un certain nombre de conflits survenant dans diverses parties de l'Afrique. Au programme de cette édition figure sept colloques sous les thèmes « Les mouvements séparatistes et les organisations régionales en Afrique », « La sécurité alimentaire en Afrique à l'ère de la guerre en Ukraine », « Le Golfe arabique entre Orient et Occident: la nouvelle question orientale », « L'impact de l'énergie sur les équilibres politiques et économiques internationaux », le thème « Poésie arabe et poétiques du monde du Sud : l'Afrique et l'Amérique latine » et « Quel ordre mondial après la guerre d'Ukraine? », ainsi qu'un colloque qui s'inscrira sous le signe d'un hommage rendu, dans le cadre de l'espace de la « Tente de créativité », au philosophe marocain le Dr Abdessalam Benabdelali, en plus de la cérémonie de remise du « Prix Buland Al-Haidari pour les jeunes poètes arabes ».