À l'échelle du monde arabe, les Marocains se classent au sixième rang après la Jordanie, le Soudan, la Tunisie, le Liban et l'Irak, comme les personnes les plus disposées à émigrer, selon un rapport de recherche menée par le réseau « Baromètre arabe« . Il ressort également du rapport que 34% des Marocains interrogés, répartis en différents groupes d'âge, leurs destinations préférées, leurs motivations et leurs sexes, ont confirmé leur désir d'immigrer à l'étranger. Ainsi, le rapport, dont Hespress Fr détient copie, et qui concerne les deux années 2021-2022, a souligné que bien que le taux de 34 % soit considéré comme relativement élevé, les Marocains ont chuté de 10 points par rapport à 2018-2019. Il est de même relevé que 47 % des Marocains qui envisagent l'immigration sont des jeunes âgés entre 18 et 29 ans, tandis que le pourcentage d'adultes de 30 ans et plus ne représente que 28 %. En ce qui concerne le sexe, les hommes représentent 41 %, tandis que les femmes constituent 27%. Le rapport de recherche a souligné que les résultats de la dernière enquête ont montré que le pourcentage d'étudiants ayant une formation universitaire ou un diplôme d'enseignement supérieur sont plus susceptible d'envisager l'immigration, en comparaison avec ceux ayant des niveaux d'éducation inférieurs, notant que ce fait représente un problème potentiel de la fuite des cerveaux dans la région. S'agissant des Marocains, 40% du groupe susmentionné de personnes ayant une formation universitaire envisagent l'immigration, tandis que celles ayant une formation secondaire ou moins représentent 32%. Aussi, le rapport du « Baromètre arabe » révèle que l'opinion de la plupart des habitants des pays couverts par l'enquête estime que la situation économique de leur pays est mauvaise ou très mauvais, ce qui se reflète dans les discussions sur la migration dans la région, notant que ceux qui souhaitent émigrer ont principalement mentionné des raisons économiques comme principal motif, suivi par les problèmes de sécurité, les opportunités d'éducation, la corruption et les causes politiques. Ces derniers motifs sont apparemment beaucoup moins importants pour les personnes sondées dans leur évaluation que les facteurs économiques. À cet égard, le rapport a révélé que 66 % des Marocains souhaitent immigrer pour des raisons économiques, tandis que 19 % veulent immigrer pour des opportunités d'éducation alors que seulement 3% l'envisagent pour des raisons de sécurité. Le document de recherche a confirmé que les peuples des pays francophones d'Afrique du Nord, ainsi que le Liban, préfèrent immigrer en France, ce qui est compréhensible, puisque 22% des Marocains veulent immigrer en France, contre 19% qui ont choisi l'Allemagne, 15 % les États-Unis, 8 % l'Arabie saoudite et 5 % les Émirats arabes unis. Ainsi, les Marocains interrogés dans le cadre de cette enquête représentent la plus grande proportion de ceux qui souhaitent immigrer en ne voyant aucun inconvénient à le faire de manière irrégulière. Le rapport a ainsi confirmé que le Maroc est le seul pays dans lequel plus de la moitié des personnes sondées (53 %) ont déclaré que cela ne les dérangerait pas d'immigrer sans disposer de papiers officiels, contre 38% en 2018.