Le Brent repasse sous les 100 dollars, en terminant sur une perte de 1,85% à 99,34 dollars, et le WTI finit sur une dégringolade de 2,49% à 92,52 dollars. Les cours du pétrole ont reculé jeudi au cours d'une séance volatile, réagissant à des commentaires officiels sur l'éventualité d'un retour du pétrole iranien sur le marché dans le cadre d'un possible accord sur le dossier nucléaire. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, pour livraison en octobre, a perdu 1,85% à 99,34 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), son homologue américain, pour livraison le même mois, a chuté de 2,49% à 92,52 dollars. «Il y a eu des commentaires sur les discussions autour d'un accord sur le nucléaire iranien de la part de la porte-parole de la Maison Blanche», a indiqué John Kilduff, d'Again Capital. La porte-parole de l'exécutif américain, Karine Jean-Pierre, «a indiqué que Washington pourrait être enclin à trouver un accord si cela était dans le meilleur intérêt des Etats-Unis», a ajouté l'analyste. Kilduff a souligné toutefois que les cours de l'or noir n'avaient cessé de monter ou descendre récemment «au gré des développements dans ces discussions» avec l'Iran qui pourraient aboutir sur un retour sur le marché de la production iranienne, jusqu'ici sanctionnée. Le prix du gaz naturel a poursuivi sa hausse jeudi, se rapprochant de son record historique, dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l'offre à l'approche des mois d'hiver. Après être monté jusqu'à 324 euros le mégawattheure (MWh) jeudi, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, a clôturé à 311 euros le MWh. Son record historique de 345 euros le MWh a été atteint en mars, au début de l'invasion russe de l'Ukraine. Depuis un an, son prix a quasiment été multiplié par 7. Son homologue britannique a également atteint un nouveau sommet depuis mars jeudi, à 620,48 pence par thermie, une unité de quantité de chaleur. Le prix du gaz est propulsé depuis plusieurs séances par les suspensions d'approvisionnement russe à venir via Nord Stream 1, en raison d'une maintenance du gazoduc, selon le géant russe Gazprom. «On craint sérieusement que les flux du gazoduc Nord Stream ne reprennent pas du tout après la maintenance», soulignent les analystes de Deutsche Bank. Cette nouvelle interruption des livraisons intervient alors que les nations européennes s'efforcent de remplir leurs capacités de stockage pour pouvoir affronter de potentielles pénuries d'énergie cet hiver. Entraînés par l'envolée du gaz, les prix de l'électricité pour livraison début 2023 en Allemagne ont culminé jeudi à 780 euros le MWh et 900 euros en France, de nouveaux records historique.