Le taux de chômage national a connu une légère baisse au troisième trimestre 2018 (T3 2018), puisqu'il s'est établi à 10 %, contre 10,6 % une année auparavant. Le nombre de chômeurs est passé de 1.236.000 à 1.172.000 individus (des deux sexes). Le taux de chômage dans le milieu urbain s'est ainsi établi à 14,3 % au T3 2018, contre 14,9 % une année auparavant, alors que dans le milieu rural, ce taux est passé de 4,6 % au T3 2017, à 3,9 % à hauteur du mois de septembre 2018. Par tranches d'âge, le chômage chez les 15 à 24 ans est passé de 29,3 % en 2017, à 27,5 % en 2018. Par sexe, une baisse notable a été enregistrée du côté féminin, puisqu'il est passé de 15,1 %, à 13,8 %, alors qu'il est passé de 9,2 %, à 8,9 % pour les hommes. Evolution du taux de chômage entre le troisième trimestre de 2017 et celui de 2018 parmi certaines catégories de la population (en %). Un chômage qui pèse toujours malgré le recul S'il est vrai que le chômage national a régressé au T3 2018, il n'en demeure assez conséquent parmi les classes socioéconomiques du royaume. Selon les données du Haut-Commissariat au Plan (HCP), le taux de chômage des détenteurs de diplômes de la formation professionnelle occupe la place la plus importante parmi les 15 ans et plus, puisqu'il est de 23,9 %. Il est à noter que celui-ci reste plus imposant du côté des femmes, que des hommes (36,5 %, contre 19,3 %). Par tranches d'âge, les 15 à 29 ans sont en tête avec un taux de 42,6 %, suivi des 30 à 44 ans avec une part de 14,3 %, et 3,7 % chez les 45 ans et plus. Un chômage qui s'étend sur la durée Cela dit, le chômage national est caractérisé par le fait qu'il s'étend sur de longues durées. En effet, 57 % des chômeurs sont en quête d'un premier emploi. 67,7 % chôment depuis une année ou plus. Par ailleurs, il s'avère que 26,8 % des personnes sondées sont en situation de chômage suite à un licenciement (21,9 %), ou à l'arrêt de l'activité de l'établissement employeur (4,9 %). Cette situation contribue au fait que près de 8 % des chômeurs ne cherchent pas à trouver un emploi. Laâyoune en tête des régions où il fait bon de chômer Pour ce qui est de la distribution du taux de chômage national, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra est en tête du classement avec 19,4 %, suivie de Guelmim-Oued Noun (17,3 %), de l'Oriental (17,3 %) et d'Eddakhla-Oued Eddahab (13,1 %). Les de chômage taux les plus bas sont relevés dans les régions de Marrakech-Safi et de Béni Mellal-Khénifra avec respectivement 6,8 % et 4,9 %. Taux de chômage (en %) selon les régions et le milieu de résidence au troisième trimestre de 2018. Casablanca maintient sa position de leader de l'emploi Pour ce qui est la situation de l'employabilité au Maroc, la région Casablanca-Settat (48,8 %), Eddakhla-Oued Eddahab (48,5 %), Marrakech-Safi (47,1 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (45,4 %). Taux d'activité (en %) selon les régions au troisième trimestre de 2018.