L'organisation démocratique de la santé a révélé que la pénurie du nombre d'infirmières est d'environ 65 000, selon les chiffres et les indicateurs du ministère de la Santé et de la protection sociale. Le Maroc étant encore très loin de la norme de l'Organisation mondiale de la santé d'une infirmière pour chaque 5 patients pendant la journée et 7 patients la nuit, et une infirmière pour 300 citoyens au niveau des soins de santé primaires. Selon un communiqué de presse de l'organisation démocratique de la santé (affiliée à l'Organisation démocratique du travail), le Maroc célèbre la journée internationale des infirmières le jeudi 12 mai, à la lumière des circonstances, des défis, et de nombreuses contraintes, dont la plupart ont été révélées par la pandémie de la Covid-19. L'organisation démocratique de la santé met en exergue la grave pénurie de ressources humaines notamment dans la catégorie des infirmières avec un nombre qui ne dépasse pas 15 087 infirmiers polyvalents et 4 943 sages-femmes, alors que le déficit et la pénurie ont dépassé près de 65 000 infirmiers et infirmières. L'organisation souligne l'importance de la profession infirmière, en tant que principal pilier de la réussite de tous les projets de réforme du système sanitaire. En effet, il est nécessaire d'améliorer les conditions et l'environnement de travail de cette catégorie professionnelle pour leur permettre d'accomplir leur mission. Par ailleurs, le corps professionnel des infirmiers appelle à avoir des réponses concernant le nouveau statut de la fonction publique, ainsi que l'augmentation des salaires, les indemnités de risque, les indemnités des accidents du travail, les pensions de retraite et l'indemnisation des heures et de garde. L'organisation a appelé à l'emploi direct des infirmiers, des sages-femmes et des techniciens de santé après l'obtention de leur diplôme, en fonction de la carte sanitaire et les besoins du secteur. Ensuite, l'augmentation des sièges alloués à la formation des infirmiers, sages-femmes et des techniciens de santé. Une augmentation de la valeur de la bourse de formation est fortement demandée ainsi que la transformation des instituts supérieurs de formation d'infirmiers et de techniciens de santé en « facultés des sciences infirmières et techniques de la santé ». Parallèlement, l'organisation de la santé a également appelé le gouvernement et le ministère de la Santé à procéder à une réforme de la politique adoptée et à renforcer les sources de financement pour l'investissement dans la profession infirmière en augmentant le nombre d'infirmières et d'infirmiers de haute formation, en créant des opportunités d'emploi et en développant les capacités de leadership pour la profession infirmière.