Le Maroc a réussi son organisation de la première réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech en Afrique qui s'est tenue à Marrakech. Les délégations des pays ayant pris part à cette réunion ont réaffirmé l'importance du rôle joué par le Royaume dans la stabilité en Afrique et exprimé leur soutien à l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara comme seule solution à ce différend qui n'aura que trop duré. Depuis les attentats terroristes qui ont frappé Casablanca le 16 mai 2003, « le Royaume du Maroc, conformément à la vision royale, a mis en place une stratégie efficace, multidimensionnelle et holistique de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent », a affirmé, mercredi, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, Nasser Bourita. « Plus de 210 cellules terroristes ont pu être démantelées par le Maroc depuis 2002 à la faveur de cette stratégie », s'est félicité le ministre, ajoutant que le Royaume a également mis en place une autre stratégie, cette fois orientée vers la déradicalisation. Nasser Bourita en compagnie de la Sous-secrétaire d'État pour les Affaires politiques des États-Unis, Victoria Nuland Lors de cette première réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech en Afrique qui se tient à l'invitation conjointe de Nasser Bourita et son homologue américain, Antony Blinken, les pays invités, plus de 80 délégations, ont passé en revue tous les défis imposés par le terrorisme sous toutes ses formes ainsi que le danger du repositionnement de Daech en Afrique, et les actions entreprises pour la stabilisation dans les zones précédemment touchées par Daech. Le chef de la diplomatie a insisté sur le plein engagement de longue date du Maroc envers les pays frères africains confrontés à la menace croissante du terrorisme, en expliquant « le Roi souhaite que l'Afrique soit présente dans les enjeux internationaux ». Soutien réaffirmé au Maroc dans le dossier du Sahara Nasser Bourita, a également rappelé sur le séparatisme alimentait le terrorisme, « compte tenu du rapprochement continu entre les groupes séparatistes et les organisations terroristes ». A ce titre, le ministre a expliqué que des stratégies de développement des tactiques terroristes se font à présent avec des drones et les cryptomonnaies. Le lien entre les groupes et milices séparatistes et les groupes terroristes a été compris par la plupart des pays de la communauté internationales qui aujourd'hui affichent un soutien massif au Maroc dans la préservation de son intégrité territoriale face à la menace de la milice séparatiste du polisario, financée par l'Algérie. Lors des entretiens bilatéraux tenus avec les ministres des Affaires étrangères participant à la conférence, le chef de la diplomatie marocaine, a discuté des développements du dossier du Sahara, notamment l'initiative d'autonomie marocaine proposée en 2007. « Plusieurs délégations diplomatiques ont annoncé pour la première fois leur soutien à l'initiative d'autonomie, dont les Pays-Bas, tandis que d'autres délégations ont renouvelé leur soutien à l'initiative, dont la Serbie, l'Italie, la Hongrie, la Slovaquie, l'Espagne, le Bahreïn, le Koweït, la Guinée et la Centrafrique, et la liste est longue », a affirmé en ce sens, Nasser Bourita. En effet, pour la première fois, les Pays-Bas ont apporté leur soutien au Maroc dans la défense de son intégrité territoriale et contre le séparatisme en considérant le plan d'autonomie comme « une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l'ONU » pour trouver une solution à la question du Sahara. Nasser Bourita en compagnie de son homologue néerlandais Wopke Hoekstra Par cette nouvelle position, exprimée dans le communiqué conjoint publié à l'issue des entretiens menés avec le chef de la diplomatie néerlandaise, Wopke Hoekstra, les Pays-Bas viennent s'inscrire dans la dynamique internationale de soutien au plan d'autonomie marocain visant à mettre un terme à près de 50 ans d'un conflit monté de toutes pièces par l'Algérie. Nasser Bourita en compagnie de son homologue roumain Bogdan Aurescu. La Roumanie, par la voix de son ministre des Affaires Etrangères de Roumanie, Bogdan Aurescu, a également saisi l'occasion pour réaffirmer son soutien aux efforts menés sous les auspices exclusifs des Nations Unies, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, basée sur la notion de compromis, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nasser Bourita en compagnie de son homologue hongrois Péter Szijjártó La Hongrie de son côté, a rappelé que la politique souveraine du Maroc jouit de l'estime de la Hongrie qui appuie le Maroc dans l'ensemble de ses initiatives, a rappelé le ministre Péter Szijjártó, faisant remarquer que la Hongrie a toujours défendu les intérêts du Maroc au sein de l'Union européenne. La Hongrie avait déjà exprimé son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie. Nasser Bourita en compagnie de son homologue serbe Nikola Selaković La Serbie, également a réitéré, sa position considérant le plan d'autonomie, sous souveraineté marocaine, comme une solution sérieuse et crédible à la question du Sahara, et cela a été exprimé dans le communiqué conjoint publié à l'issue des entretiens le serbe Nikola Selaković. Ce dernier a salué les efforts diplomatiques et politiques déployés par le Maroc en vue de parvenir à une solution réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara, dans un esprit de réalisme et de compromis et conformément aux résolutions des Nations-Unies. Nasser Bourita en compagne de son homologue espagnol Jose Manuel Albares Enfin, l'Espagne qui était représentée par son chef de la diplomatie, José Manuel Albares, a également souhaité réaffirmer officiellement en présence de Nasser Bourita, lors d'une conférence de presse conjointe, sa nouvelle position concernant le dossier du Sahara. Madrid considère « la proposition marocaine d'autonomie comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour parvenir à une solution mutuellement acceptable dans le cadre des Nations unies », a dit Albares. A cette occasion, Nasser Bourita, a rappelé que « les pays désireux de résoudre le conflit du Sahara sont tenus de s'engager dans le cadre de l'initiative d'autonomie comme seule solution possible à la question du Sahara afin de mettre fin aux souffrances des détenus des camps de Tindouf « , qui se trouvent captifs depuis de nombreuses décennies. Cette position est conforme à celles de nombreux pays européens, arabes et africains sur la question du Sahara marocain, a-t-il souligné, comme la France, l'Allemagne, mais aussi les Etats-Unis.