La maison d'édition australienne Lonely Planet, spécialisée dans les guides de voyages, a consacré un article à la modernisation de certaines anciennes médinas du Maroc dans le cadre d'un projet ambitieux visant à préserver les patrimoines architectural et culturel du pays. L'article souligne ainsi que les médinas de Marrakech, Essaouira, Salé, Meknès et Tétouan ont été sélectionnées pour bénéficier d'un « lifting » dans le cadre d'un projet à plusieurs millions de dollars, notant que « souvent, l'une des premières images qui passent par l'esprit des voyageurs quand ils pensent au Maroc sont les ruelles sinueuses dont regorgent les médinas longeant les mosquées, les mausolées, les medersas (écoles), les hammams (bains), les résidences locales et les souks animés (marchés) ». « Mais le temps et l'usage ont affaibli ces anciennes structures, dont des parties menacent de s'effondrer et dont le zellige, splendides carreaux de mosaïque géométrique fabriqués à la main, est à présent recouvert d'une épaisse couche de poussière », relève Lonely Planet sur son site web. Et de faire savoir que la restauration devrait s'achever d'ici 2022, notant qu'elle s'inscrit dans la continuité d'un projet ciblant la revitalisation des médinas des villes de Rabat et de Fès, avec notamment l'ouverture des anciennes auberges de voyageurs communément appelées « foundouq », abritant désormais des ateliers d'artisanat et utilisées à des fins muséographiques, ou encore l'ouverture de la bibliothèque de l'Université Al Quaraouiyine, la plus ancienne du monde. Lonely Planet vient de désigner Meknès comme l'une des principales villes du monde à visiter en 2019 dans sa liste annuelle du meilleur voyage, au moment où le mausolée du Sultan Moulay Ismail revient d'une restauration de deux ans, de bout en bout, donnant ainsi aux voyageurs davantage de raisons de visiter cette ville impériale sous-estimée. La ville côtière d'Essaouira avait, quant à elle, pris une place dans le classement en 2018.