Plusieurs territoires dans le monde connaissent actuellement un bond en termes d'infections au coronavirus comme la France et la Chine. Pékin qui avait presque éliminé le virus, est aujourd'hui confronté à sa plus importante phase épidémique après celle de 2019 qui avait déclenché sa politique de tolérance zéro. La Chine a recensé 3.393 cas de Covid-19 dimanche, soit le deuxième plus grand nombre de cas enregistrés depuis le début de la pandémie, particulièrement depuis février 2020, et qui avait déclenché chez les autorités chinoises un plan de réponse des plus dures au monde. Les autorités chinoises ont été surprises par un laisser-aller chez les habitants de ce pays ultra-peuplé de plus d'un milliards d'habitants. Toutefois, ce rebond épidémiologique ne concerne pas tout le pays, il s'est concentré dans des foyers particuliers. Fait marquant, il s'agit du variant Omicron qui est à l'origine de ce rebond de nouvelles infections. Alors que ce variant est réputé pour être moins « sérieux » que les autres souches, il est néanmoins plus contagieux, selon les scientifiques. Les autorités chinoises ont fermé les écoles de Shanghai et ont décidé de confiner plusieurs villes du nord-est. Par ailleurs, d'autres foyers déclarés dans petites zones géographiques limitées sont en train d'être maitrisés à coups de tests et de confinements à l'instar de la ville de Changchun. Dimanche, les habitants de la grande ville de Jilin, ont terminé la dernière étape des six séries de tests de dépistage obligatoires, selon les autorités locales, après que la ville ait recensé plus de 500 cas. Cela « montre que la propagation d'Omicron est (...) hautement contagieuse, rapide et difficile à détecter dans les premiers stades » de la transmission, a déclaré Zhang Yan, responsable de la santé de la province de Jilin, lors d'une conférence de presse dimanche. « Cela reflète également la montée rapide (...) du virus dans les différentes régions et le manque de (...) ressources médicales », provoquant des retards d'admission dans les hôpitaux et de traitement des patients, a-t-il ajouté. Face à ce regain de l'épidémie au moment où la Chine pratique une politique de tolérance zéro, le maire de Jilin et le responsable santé de Changchun ont été démis de leurs fonctions samedi, selon les médias d'État. En France aussi, le nombre de cas augmente au moment où les autorités viennent d'acter la fin du port de masque obligatoire dans les lieux publics et se dirigeants vers la fin du pass vaccinal. Mais le Premier ministre français, Jean Castex, a rejeté l'idée de faire un retour en arrière. Après que le seuil des 140.000 décès liés au coronavirus en France a été franchi vendredi, et que le pays fait face à rebond depuis une semaine, Jean Castex a annoncé samedi l'ouverture de la quatrième dose de vaccin « aux plus de 80 ans ayant reçu leur dose de rappel depuis plus de trois mois ». « Le conseil scientifique, que j'ai sollicité, nous dit que c'est surtout le sous-variant BA2 qui est à l'origine de ce rebond » épidémique, a-t-il déclaré dans une interview au Parisien, estimant qu'il n'est pas « plus dangereux », confirmant une « reprise des cas », tout en excluant de « changer de stratégie » avec la levée des restrictions.