Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a expliqué que le Plan national d'atténuation des effets de la vague de froid pour la saison hivernale 2021-2022 vise 1.797 douars dans 233 localités relevant de 27 provinces et ciblant 150.468 familles, soit une population totale d'environ 800.000 personnes. Lors de la séance des questions orales, mardi à la Chambre des conseillers, Laftit a rappelé la réunion tenue le 17 novembre dernier par la Commission national, qui regroupe les différents ministères et secteurs concernés, le Centre de commandement et de vigilance au niveau du ministère de l'Intérieur et les comités provinciaux de vigilance, de suivi et d'évaluation, afin d'établir les modalités de mise en œuvre de ce Plan national. Afin de cibler avec précision et efficacité les populations menacées par les effets de la vague de froid, a-t-il expliqué, les zones concernées ont été classées, sur la base d'un ensemble de critères objectifs, dont la durée éventuelle d'isolement, en 3 niveaux principaux. Il s'agit, selon le ministre, du niveau Rouge qui concerne les douars à risque d'isolement pour une durée de plus de 7 jours, soit 654 douars avec une population estimée à environ 250.000 personnes, du niveau Orange qui concerne les douars à risque d'isolement pour une durée comprise entre 4 et 7 jours, qui sont au nombre de 845 pour une population estimée à environ 330.000 personnes et du niveau Jaune, qui concerne les douars menacés d'isolement durant une période de deux à trois jours, au nombre de 298 et une population totale de près de 220.000 personnes. Il s'agit également de la mise en place d'hôpitaux mobiles relevant du ministère de la Santé, l'organisation cette année de mini-campagnes médicales en raison de la situation épidémique, ainsi que des visites de terrain effectuées par des unités médicales mobiles dans les différentes provinces recensées, outre le suivi de la situation des femmes enceintes et des personnes âgées souffrant d'isolement ou de maladies chroniques. Ces axes portent également sur la distribution d'aides alimentaires et de couvertures, avec l'encadrement de la contribution de la société civile dans ces zones, en assurant des services d'hébergement et de secours, la prise en charge des personnes en situation de rue et l'aménagement de plateformes pour l'atterrissage des hélicoptères de la Gendarmerie Royale, du ministère de la Santé et de la protection sociale, mobilisés pour apporter soutien aux équipes d'intervention médicale d'urgence. Ils comprennent également la distribution de bois de chauffage et de fours à la population concernée, aux établissements d'enseignement, aux centres de santé et aux maternités situés dans les zones ciblées, la fourniture et la distribution de fourrages subventionnés pour le bétail, dans le cadre du programme du ministère de l'Agriculture, de la pêche, du développement rural et des eaux et forêts, l'ouverture des routes et le désenclavement des zones rurales, entre autres mesures. Laftit a également évoqué l'intervention qualitative de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité et son rôle crucial pour relever ces défis à travers ses divers programmes d'interventions humanitaires visant à fournir soutien et assistance aux familles dans le besoin vivant dans le monde rural, en particulier dans les zones montagneuses. Il a rappelé, à cet égard, les trois dernières campagnes médicales menées par la Fondation depuis le mois de novembre dernier dans les provinces de Taza, Taounate et Figuig, au cours desquelles plus de 18.000 personnes ont bénéficié d'opérations chirurgicales et de soins spécialisés. Le Maroc a accumulé une grande expérience en matière de gestion de telles situations et n'a rien à envier aux pays habitués à ces conditions climatiques, faisant état de la hausse très positive qui caractérise la performance des différents intervenant dans ce domaine, a-t-il affirmé.