Abderrazak Soumah, l'ancien compagnon de route repenti du terroriste Ali Aarras, a répondu avec virulence à Luk Vervaet et démonté des allégations faites dernièrement (16 novembre) à son encontre. Des trois personnages dont il est question dans ce bienvenu sur nos lignes, le Belge Luk Vervaet se dit être éditeur et activiste sur la problématique carcérale. En 2008, Luk Vervaet a créé l'association « Familles et Ami(e)s des prisonniers ». En 2009, avec Farida Aarrass sœur de Ali Aarrass, il lance la campagne « Libérez Ali Aarrass ». En 2012, il organise le Comité de familles des détenus européens au Maroc, itou itou, bref Vervaet est un pur produit de l'apologie du terrorisme et surtout quand cela a trait à notre pays, son seul tort dirait-on est de vouloir de créer un précédent ente les deux royaumes du Maroc et de Belgique. Quant au deux autres, le parcours de l'un et de l'autre débute en réalité dans les années quatre-vingts avec la création du tristement mouvement terroriste Harakat Al Moujahidine bi Lmaghrib (Le mouvement des moudjahidines au Maroc fondé en 1981) et les deux font allégeance à l"émir de cette époque, Nouamani, qui au demeurant avait fourni à Ali Aarrass de l'argent en 1983 pour ouvrir une librairie islamique à Bruxelles (Molenbeek), dans l'objectif de fournir en retour un soutien financier au mouvement". Une accusation on ne peut plus authentiquement attestée," et qui n' innocente pas Aarrass. Ce dernier comme ancien soldat de l'armée belge, avait mis son savoir- faire militaire au service de funestes plans de son mouvement. Il était manifestement l'artificier du groupe, celui qui fournissait les armes et formait à leur maniement. C'est ce qu' avoue au demeurant et à plusieurs reprises, Abderrazak Soumah un vrai repenti, réconcilié avec lui-même, avec la société, son pays et sa religion. « Il était de ceux qui assuraient le financement par l'intermédiaire de deux projets qu'il gérait en Belgique: la librairie Ennour et un magasin de prêt-à-porter pour femmes », avait déclaré ce dernier en mai dernier au journaliste maroco-belge Mohammed Tijjini, en faisant notamment savoir que "Ali Aarrass était bel et bien membre du mouvement des moujahidines du Maroc depuis 1981 et nouait des liens directs avec les dirigeants du groupe". Cela étant, Abderrazak Soumah a répondu en ce 21 novembre 2021 histoire de démonter les allégations et affabulations du dénommé Luk Vervaet. « Je n'ai jamais voulu répondre aux propos de Monsieur Luk Vervaet porte-parole de Ali Aarras en dépit d'insinuations à mon encontre » dira dans en enregistrement le très posé Abderrazak Soumah, « mais ce coup-ci, je me trouve dans l'obligation de répondre parce qu'il m'a cité nommément et je profite de cette occasion pour dénoncer les erreurs et imprécisions afin de lister une série des contradictions délibérées ou involontaires ». Et de poursuivre « Sans chercher à savoir quels sont tes liens avec Ali Aarrass, je vais éclaircir certains points ». Il débute avec ce premier point « tu as dit que j'ai été condamné à perpétuité, malheureusement pour toi j'ai été gracié en 1994 par feu Hassan II à l'instar de tous les détenus islamistes et communistes et tous ceux qui étaient en fuite. Secundo le jugement de vingt ans de prison puis la grâce royale en novembre 2015 était la consécration des révisions religieuses que nous avons entamées depuis le 11 septembre 2001 avant d'entrer en prison en 2012 et en prison nous avons continué ces révisions avec d'autres prisonniers et le gouvernement marocain a tenu compte de nos changements profonds, dans nos pensées, d'où la grâce royale de 2015 pour plusieurs détenus marocains auparavant islamiste». Après cela, dira encore Abderrazak Soumah «notre libération nous avons créé l'Association marocaine pour la paix et la communication, (AMPC) dont je suis le vice-président et depuis nous travaillons sur la dé-radicalisation des jeunes». Tercio, « je suis contre les opposants et tous les ex-détenus politiques au Maroc ». Et d'éclaircir ce point « Je ne vois pas où vous avez pu trouver ces déclarations venant de moi, sinon que ce sont de pures mensonges ». J'ai été, poursuivra Abderrazak Soumah, «uniquement contre les allégations de monsieur Ali Aarrass et je ne me suis jamais attaqué à un opposant marocain. Quatrièmement, Luk, tu mélanges les faits et donc ta véracité est démontée ». Dans la compréhension de faits dans la géostratégie politico-géographique planétaire, Soumah met en veilleuse la théorie de Vervaet. « Je corrige tout ce que tu avances cher Luk. J'ai été arrêté en 2012 j'étais en fuite, aussi comment veux-tu que je sois témoin dans le jugement de Ali Aarrass qui était en 2010. Tu as dit que je n'ai jamais été cité dans son dossier. Aussi je t'invite à revoir les déclarations de Aarrass de 2010 qui m'a cité nommément dans son trafic d'armes vers le Maroc. Le cinquième point étant l'emploi de Soumah à savoir porte-parole des services secrets marocains «comme si ces derniers avaient besoin de mes services pour ce faire, ils ont tous les moyens nécessaires ». Sixième point dira encore Soumah à propos des armes et de leurs utilisations référence est faite au Maroc et pas à la Belgique, « Ce qui m'intéresse le plus ce sont le citoyens marocains, ici au Maroc ». Il ajoute en ce sens: « N'allez pas chercher l'embrouille avec les autorités belges car chaque pays se porte garant de la sécurité de ses citoyens ». « Alors Monsieur Luk si tu veux plus d'infos sur ce dossier dont tu ignores les tenants et aboutissants, tu n'as qu'à te référer à ma personne pour plus de véracité et pour de plus amples informations utiles et nécessaires, histoire de savoir où tu mets les pieds », a ajouté Soumah, avant d'y aller d'une belle flèche à travers ce proverbe bien de chez-nous « celui qui tait la vérité est un Satan muet ».