« Qu'est-ce que l'Afrique ? » est le titre d'un ouvrage collectif d'intellectuels africains et de la diaspora, dont la présentation a eu lieu ce 17 novembre à l'Académie du Royaume du Maroc (ARM). C'est la collection Sembura et ses publications littéraires dont l'ouvrage en question, préfacé par le professeur Abdeljalil Lahjomri, Secrétaire perpétuel de l'ARM et édité par les éditions « La Croisée des chemins à Casablanca » dont Abdelkader Retnani, président de l'Union professionnelle des éditeurs du Maroc, est le directeur. Sous la direction des universitaires et écrivains Rabiaa Marhouch et Eugène Ebodé, l'ouvrage collectif, Qu'est-ce que l'Afrique ? a été présenté au cours de la cérémonie en conséquence, mais pas, que puisque les participants se sont vu aussi présenter de nouveaux textes littéraires de la région des Grands Lacs (Burundi, République démocratique du Congo, Rwanda), publiés dans la collection Sembura (La Croisée des chemins, Casablanca). Le film Partir de la cinéaste camerounaise Mary-Noël Niba -qui malheureusement n'a pas pu rejoindre le Royaume- qui questionne le thème de la migration et du retour aux sources, a également été projeté en avant-première, et fut, si l'on peut s'exprimer vulgairement, "une valeur ajoutée" à ce régal de culture organisé par l'Académie Royale du Maroc (ARM). La collection Sembura, dirigée par docteure Rabiaa Marhouch, épouse d'Eugène Ebodé, docteur en littératures françaises et comparées, Docteur honoris causa de l'université Mahatma Gandhi de Conakry, écrivain et co-auteur de l'ouvrage collectif a donc présenté la première livraison de son catalogue littéraire. Cette collection s'inscrit dans la continuité du travail des universitaires vivant dans la région des Grands Lacs africains et d'intellectuels africains de la diaspora africaine impliqués dans un projet éducatif, créatif et fédérateur depuis 2010, celui de « Sembura, ferment littéraire ». C'est donc sous la coupole prestigieuse de l'Académie du Royaume du Maroc que se sont, tour à tour succédés, organisateurs, coordinateurs et quelques-uns des vingt-et-un auteurs réunis dans ce livre comme des initiateurs et partenaires de la collection Sembura, universitaires et écrivains de la région des Grands Lacs africains et intellectuels ainsi que différents intellectuels du Continent et autres venus de divers horizons dont nombre de Marocains pour célébrer cet événement culturel panafricain qui a rassemblé nombre de figures de ce projet éditorial novateur. L'élite de la culture africaine et un peu plus était donc réunie à Rabat pour dire tout le bien de cette œuvre collective. Cet événement a donc vu la présentation de l'ouvrage publié en ce mois de novembre 2021 et a même débordé sur un second. Mais le premier, le livre collectif intitulé "Qu'est-ce que l'Afrique ?" Réflexions et perspectives sur le continent africain, est préfacé par Abdeljalil Lahjomri, Secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume a, à lui seul, largement régalé la galerie d'un mercredi 17 novembre 2021 sous la coupole de l'ARM. Un ouvrage dont le secrétaire perpétuel de l'ARM aura préfacé ainsi, entres autres bribes et "enveloppées" : « Nommer l'Afrique est une tâche intellectuelle qui paraît simple, mais quiconque est appelé à en, parler a, tout à coup, l'impression de manquer de mots, d'air, de souffle ». C'est ce que l'on appelle la "magie" de notre continent. Et à ce propos, Abdeljalil Lahjomri dira en excellent tribun que s'il n'en tenait qu'à lui, il aurait choisi de titrer l'œuvre collective qu'il a préfacée « Notre Afrique ». Parce que, dira-t-il, « notre Afrique est le nom de l'éveil, le nom du défi, le nom de l'espérance, le nom de l'oubli qui doit panser les blessures d'un passé douloureusement calciné, le nom de la volonté commune à entretenir les effervescences d'un présent bouillonnant et le nom d'engagement d'affermir et de consolider la lucidité à distance pour un avenir apaisé ». Les 22 intellectuels qui ont participé à l'ouvrage collectif sont des hommes et des femmes vivant en Afrique ou issus de la diaspora africaine ne devraient pas lui en tenir rigueur bien au contraire. Cet ouvrage collectif, sans aucun doute, devrait donner à l'Afrique dans toute sa diversité, la place qui lui revient dans l'histoire mondiale des peuples. Léopold Sédar Senghor ce défenseur invétéré de l'Africanité, fut également cité à maintes reprises par le secrétaire perpétuel de l'ARM et autres intervenants tout comme Ahmadou Babatoura Ahidjo qu'au demeurant, Lahjomri paraphrasera « Il y en a qui écrivent l'histoire avec des gommages et d'autres avec des visages ». Des propos que « l'on pourrait inscrire au fronton de toute institution éducative » ajoutera-t-il.