Le procès du potentiel candidat à l'élection présidentielle française, Eric Zemmour, pour ses propos sur les mineurs migrants isolés, s'est ouvert, mercredi à Paris, en son absence. Sa défense est convaincue de l'innocenter malgré la pression de plus de 30 parties civiles. Le polémiste d'extrême-droite connu pour ses sorties médiatiques controversées, est une fois de plus jugé pour ses propos. Le polémiste habitué des tribunaux, est épinglé pour avoir traité les migrants mineurs et isolés notamment de « violeurs » et d' »assassins ». « Ils n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c'est tout ce qu'ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu'ils viennent », avait déclaré Eric Zemmour lors d'une débat télévisé sur la chaine de télévision Cnews en septembre 2020. Le parquet de Paris l'a cité à comparaitre mercredi pour répondre de ces accusations qui ont été prises très au sérieux non seulement pas le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) mais aussi l'Etat français, puisque la ministre déléguée en charge de la Diversité et de l'Egalité des chance a elle-même saisi le procureur de la République de Paris. Plusieurs associations anti-racistes également ont saisi la justice. Absent pour son procès, Eric Zemmour, qui maintient le suspens sur sa potentielle et attendue candidature à l'élection présidentielle de 2022 (une annonce de sa candidature devrait être faite en décembre selon son entourage), ne semble pas s'inquiéter plus que ça de l'issue de cet énième procès. En juillet, son avocat, Olivier Pardo, avait affiché sa confiance: « Eric Zemmour a été poursuivi 12 fois et nous avons gagné 10 fois ». Le chroniqueur d'extrême droite qui a été déprogrammé de son émission quotidienne à cause de ses prétentions présidentielles, a déjà été condamné, pour « provocation à la discrimination raciale » et « provocation à la haine religieuse » envers les musulmans, en 2011, 2018 et en 2020. Pour ce procès, il est accusé de « complicité de provocation à la haine raciale » et « injure raciale », et le procès devrait connaitre la participation d'une trentaine d'associations de défense des droits de l'Homme, notamment de SOS Racisme et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) ainsi que de conseil départementaux.