Bizarre, comment, bien des voix de la campagne de dénigrement, notamment à travers l'affaire Pegasus, des voix de leurs maîtres au demeurant, interposées par médias français et autres, amplificateurs étatiques, associatifs et individuels, une à une, se sont soudain tues. Et pour cause le délai de dix jours par lequel Forbidden stories et Amnesty international étaient amenés à fournir à la justice française, la preuve matérielle de leurs allégations à l'encontre du Royaume du Maroc a expiré, hier mercredi. Pour autant de tapage, ils n'ont rien pu changer quoique ce soit, à la donne d'insultes et de diffamation gratuites proférées à l'encontre du Maroc. Lâchement on s'en tient à ce fameux « dans une bouche close, il n'entre point mouche ». Hier, sur CNews l'avocat mandaté par le Maroc pour la pseudo-affaire Pegasus, Olivier Baratelli, a affirmé que Forbidden Stories et Amnesty International n'ont pas réussi à produire la moindre preuve, en appui aux accusations qui ont pu être proférées envers le Maroc par un consortium de médias. Autant dire, déclare Baratelli, « qu'il s'agit d'une supercherie fomentée par Forbidden stories et Amnesty international pour ternir l'image du Maroc ». Et de poursuivre « La situation est ubuesque ». Et d'éclairer l'opinion d'une autre actualité « la seconde actualité c'est que nous avons saisi la Justice française, que le Maroc a saisi parallèlement la Justice espagnole et la Justice allemande », ajoutant la remise au Procureur de la République française d'un rapport d'expertise informatique par un collège d'experts de la Cour d'Appel qui vont exclure toute utilisation par le Maroc de ce logiciel. Selon Me Baratelli, « forcément, le Maroc a des détracteurs sur la scène internationale. Le Maroc est leader dans la lutte internationale contre le terrorisme. Le Maroc, qui est un ami de toujours de la France, a beaucoup aidé à déjouer des attentats sur le territoire français. Cela peut déplaire à certains. C'est ce que nous avons demandé à la justice française d'éclairer pour savoir qui pourrait être derrière (cette affaire) et savoir qui pourrait être derrière cette manipulation ». Voilà pour la sortie médiatique sur CNews de Maître Baratelli. quant à l'affaire Pegasus. Cela étant, les révélations faites par le journal français le Monde et 16 autres rédactions ayant eu accès aux données d'une enquête de Forbidden Stories et Amnesty International sont d'une extrême gravité et il convient à ces médias de prouver leurs écrits. Or, cela n'a pas été le cas. On est donc en passe d'en conclure, que toute cette campagne n'a de cible que de nuire à l'image du Maroc et dans quel but ? Et qu'en est-il de ce fameux laboratoire qui a certifié que les téléphones des personnalités françaises, algériennes et autres étaient espionnées par le Maroc et surtout pourquoi n'ont-ils étayé leurs dires de la moindre preuve quinze jours après avoir remué ciel et terre pour accuser et condamner le Maroc d'avoir utilisé le logiciel Pegasus ? Baratelli, in fine, dans ses obligations de défenseur s'est , en fait, rangé sur la position du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, qui affirmait haut et fort que le Maroc ne possède pas ce logiciel et qu'il continuera à poursuivre en justice tous ceux qui accusent le Maroc. Que justice soit faite maintenant ! Par ailleurs, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) a annoncé mercredi qu'elle se saisit du sujet relatif aux allégations sur de supposées actions d'intrusion et d'atteinte à la vie privée sur des appareils téléphoniques. « Suite à la publication, par plusieurs supports de la presse internationale, d'allégations faisant état de supposées actions d'intrusion et d'atteinte à la vie privée sur des appareils téléphoniques, tout en portant des accusations directes visant des autorités publiques et des institutions nationales, la CNDP annonce qu'elle se saisit du sujet », a indiqué la Commission dans un communiqué. A ce titre, la CNDP procédera à l'examen des différents allégations avancés par lesdits supports de presse, évaluera la teneur et le caractère fondé des arguments qui les sous-tendent et mesurera leur impact sur la relation de confiance des citoyens et résidents au Maroc dans l'écosystème digital national et international, a ajouté la même source, et ce, conformément aux dispositions de la loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements des données à caractère personnel, son décret d'application et les usages y afférents, du droit à la protection de la vie privée garanti par l'article 24 de la Constitution.