À l'instar des autres années, le Haut-Commissariat au Plan a élaboré le budget économique exploratoire 2022 qui présente une révision de la croissance économique nationale en 2021, ainsi que les perspectives pour l'année 2022. Selon le département d'Ahmed Lahlimi Alami, ce budget est de nature à permettre au nouveau gouvernement et aux décideurs de prendre conscience de l'évolution économique prévue en 2022. Il constituera, ainsi, un cadre de référence pour la fixation d'objectifs économiques appuyés par d'éventuelles mesures à mettre en œuvre notamment, dans le cadre de la Loi de Finances 2022. L'élaboration de ce budget économique tient compte, selon le HCP, des agrégats provisoires arrêtés par la comptabilité nationale pour l'année 2020 et des résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d'analyse de conjoncture menés par le Haut-Commissariat au Plan durant le premier semestre de l'année 2021. Ces prévisions sont, également, sous-tendues par un ensemble d'hypothèses relatives à l'évolution des facteurs exogènes régissant l'économie marocaine, aussi bien sur le plan national qu'international souligne la même source. Les prévisions pour l'année 2022 sont basées sur l'hypothèse d'une production céréalière moyenne durant la campagne agricole 2021/2022 et la reconduction, durant l'année 2022, de la politique budgétaire mise en vigueur en 2021, en matière de politiques publiques pour la relance de l'activité économique explique le HCP dans son document parvenu à Hespress Fr. Ainsi, il en ressort du budget économique exploratoire 2022 du HCP, dans le volet évolution de la croissance économique nationale qu'en 2020, le PIB était chuté de -6,3% contre un accroissement de 5,8% en 2021 et une prévision de décélération de 2,9% en 2022. La valeur ajoutée non agricole, elle, était de -6,0% en 2020, contre un accroissement de 4,1 % en 202& et une prévision de décélération de 3,6% en 2022 soulève le HCP. Pour la valeur ajoutée primaire, qui était de -6,9% en 2020, elle a connu un accroissement de 4,1% en 2021. Le HCP prévoit qu'en 2022 la valeur ajoutée primaire connaitra une baisse de -2,9%. Quant à l'inflation, qui était de 0,8% en 2020, elle a connu un accroissement de 1,5% en 2021 et connaitra une décélération de 0,9% en 2022 prévoit le HCP dans son budget économique exploratoire 2022. Venant ainsi aux principaux ratios (en % du PIB) révélé par le HCP. Il en ressort que le déficit commercial est passé de -14,6% du PIB en 2020 pour connaitre un creusement de -15,9% en 2021, avec une prévision d'un creusement également de -16,8% du PIB en 2022. Les besoins de financement, était de -1,8% du PIB en 2020 pour connaitre également un creusement de -2,5% du PIB en 2021. Un creusement de -3,4% du PIB est également attendu en 2022 à en croire les prévisions du HCP. Le déficit budgétaire, lui, était de -7,6% du PIB et a connu un allègement de -6,3 % du PIB en 2021. Les prévisions du HCP soutiennent que le déficit budgétaire devra connaitre un allègement aussi de -6,0% du PIB en 2022. Selon les chiffres révélés par le HCP, le taux d'endettement global était de 92,5% du PIB en 2020 et a connu un creusement de 92,7% en 2021. Le département de Lahlimi prévoit ainsi dans budget économique exploratoire 2022 que le taux d'endettement global devra connaitre un creusement de 93,9% du PIB en 2022. « L'analyse dans sa globalité de la situation dans notre pays en 2020 et les perspectives de son évolution en 2021, par-delà les données économiques fournies par ce traditionnel Budget Exploratoire que nous présentons à l'instar des autres années et qui porte dans sa version actuelle les stigmates de la terrible pandémie covid-19, nous enclinent à maintenir notre préjugé favorable pour la prochaine décennie et ce, malgré la complexité singulière du contexte économique et sanitaire international sur lequel elle s'ouvre » a déclaré le Haut-Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami. Sur la question de l'endettement des Etats, Lahlimi a estimé que ce dernier est « le lot aujourd'hui de tous les pays« . « Le nôtre reste, selon nous, à des niveaux encore gérables. Des solutions sont possibles pour en réduire le poids sur notre potentiel de croissance ou tout au moins d'en innover, dans ce sens, le mode de gestion. Nous souhaiterions qu'un débat soit ouvert sur cette question, à notre avis, plus que jamais d'actualité » a souligné le patron du HCP.