L'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, a dénoncé les manœuvres hostiles du représentant algérien au Conseil des droits de l'Homme qui a occulté la situation déplorable des droits de l'Homme dans son pays et s'est attaqué au Maroc. Omar Zniber et la délégation marocaine qui participaient à un débat au titre du Dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la liberté d'expression et de rassemblement, ont adressé devant l'auditoire un message de réponse au représentant algérien qui s'est efforcé de dénaturer la situation au Maroc au lieu de se concentrer sur la situation de son pays. « Au lieu de sa fixation pathologique sur le Maroc et de sa volonté maladive de toujours vouloir saper la nouvelle dynamique réconfortant la réalité historique, politique, culturelle, religieuse et économique de la marocanité du Sahara, il conviendrait mieux au délégué algérien d'employer son énergie et son obstination à d'autres fins, mieux orientées et plus en phase avec l'objet de nos réunions, et sans vulgarité de langage et manque de respect à cette instance », a souligné la délégation marocaine. Le représentant algérien s'est vu interpellé sur la situation des droits de l'Homme en Algérie où le gouvernement et le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a été placé au palais Mouradia par les généraux au pouvoir à l'issue d'une présidentielle boycottée par le peuple et où les militaires, qui n'ont pas le droit de voter, ont voté et usurpé l'identité d'autres personnes pour voter à leur place. Ainsi, en faisant référence à la répression du mouvement du Hirak déclenché depuis 2019 et qui reste encore aujourd'hui déterminé à appeler à la fin de la dictature militaire en Algérie, Omar Zniber a déclaré qu »il serait plus opportun de répondre aux interpellations et réclamations mondiales sur les atteintes aux droits en Algérie » et les revendications de millions de jeunes Algériens sans horizons « qui battent quotidiennement le pavé, pour crier leur désespoir et leur détresse face à leurs conditions de vie déplorable et réclamer le changement d'un système politique mêlant népotisme et corruption », au lieu de s'attaquer continuellement au Maroc. La délégation marocaine a par ailleurs estimé que le régime algérien actuel est le moins bien placé pour s'ériger en donneur de leçon en matière de droits de l'Homme, tellement les rapports des mécanismes du HCDH (haut commissariat des droits de l'homme) et des ONGs sont sans équivoque et établissent de façon formelle des violations des droits de l'Homme par les gouvernants algériens sur les multiples atteintes aux droits de l'Homme. « L'Algérie est devenue mondialement connue comme le pays du million de files d'attente », a lancé Omar Zniber dénonçant une grave détérioration de la condition humaine et une atteint à la dignité humaine des Algériens dont une certaine partie aujourd'hui, est obligée de faire la queue pour des produits élémentaires au moment où les généraux s'enrichissent depuis 60 ans et ne veulent pas céder le pouvoir. « Au-delà de la répression, la torture, le harcèlement moral et sexuel, et les interpellations visant les activistes et manifestants pour affaiblir le Hirak, la conduite du régime dictatorial des généraux, fait que l'Algérie est devenue mondialement connue comme le pays du million de files d'attente », a-t-il déclaré.