L'affaire de l'islamologue suisse Tariq Ramadan poursuit son cours, cette fois en France. Les magistrats français chargés d'enquêter sur l'affaire de viol reprochée au célèbre islamologue ont ordonné une nouvelle expertise sur l'éventuelle emprise subie par ses accusatrices. Alors que la cour d'appel de Paris avait annulé le 17 juin la procédure d'expertise psychiatrique sur un premier rapport, effectuée par le psychiatre Daniel Zagury, à cause d'un vice, cette semaine les juges ont ordonné une nouvelle expertise. Celle-ci devrait être conduite par un groupe d'experts, dont fait partie le célèbre psychiatre Daniel Zagury mais aussi Bernard Ballivet et Frédéric Meunier. La première expertise n'a pas été prise en compte étant donné que le psychiatre n'avait pas pris l'accord des juges d'instruction pour interroger les 4 accusatrices de Tariq Ramadan. Mais cette fois, ils ont donné leur accord pour éviter un nouveau vice de forme. Le verdict des experts est attendu pour le 30 novembre et il doit faire la lumière sur la notion d'emprise psychologique exercée par M. Ramadan sur les plaignantes, 4 femmes: Henda Ayari, une femme surnommée « Christelle », Mounia Rabbouj et une quatrième femme. Une cinquième femme avait porté plainte en Suisse. L'expertise de ces grands psychiatres est nécessaire étant donné que les récits de ces 4 femmes a été jugé « ambivalent » pour certains enquêteurs qui sont partis du constat que leurs échanges comportaient à certains moment du consentement. Après avoir nié les faits en bloc au début, Tariq Ramadan avait finalement avoué avoir eu des relations sexuelles avec les 4 femmes. Sa défense évoque des relations « dominatrices consenties ». Le professeur Zagury avait conclu au début que les relations entre ces 4 femmes et Tariq Ramadan avaient commencé sur la base d'une « vénération » pour « l'intellectuel brillant » rencontré sur les réseaux sociaux.