Vingt ans après l'adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les Femmes, la paix et la sécurité (FPS), quels progrès ont-ils été faits en Afrique pour les inclure dans les forces de défense, mais aussi dans la prévention et la résolution des conflits ? Sur les 81 pays ayant élaboré un plan national en la matière, 25 sont africains. L'Union africaine (UA) a également adopté un Cadre de résultats continentaux pour suivre cet agenda spécifique. Les avancées possibles sont-elles entravées par la persistance des inégalités de genre et la violence de conflits qui voient notamment de jeunes filles utilisées pour commettre des attentats kamikazes dans le Sahel ? Pour en discuter, le Policy Center for the New South (PCNS) organisé en ligne du 21 au 23 juin 2021, la 5è édition de sa Conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique, autour de la thématique « Femmes, paix et sécurité ». A cette occasion, la parole reviendra largement aux femmes, dont quatre Africaines de renom : Bineta Diop (Sénégal), envoyée spéciale de la Commission de l'UA sur la thématique FPS, Hafsat Abiola (Nigeria), présidente de Women in Africa Initiative, Letty Chiwara (Zimbabwe), représentante de l'ONU-Femmes en Ethiopie, auprès de l'UA et de la UNCEA, et Mamphela Ramphele (Afrique du Sud), co-présidente du Club de Rome et co-fondatrice de ReimagineSA. Rama Yade (France), Senior Fellow de l'Atlantic Council, s'exprimera également, aux côtés de décideurs politiques et militaires, dont Birame Diop (Sénégal), chef d'Etat-Major, Dominique Trinquand (France), ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU et de l'OTAN et Ibrahim Diarra Siratigui (Mali), ancien chef de cabinet et directeur de l'analyse prospective et stratégique à la présidence de la République. Parmi les analystes s'exprimeront également Yonas Adaye Adeto (Ethiopie), directeur de l'Institute for Peace & Security Studies (IPSS), Badreddine El Harti (Maroc), directeur de l'Etat de droit et des institutions sécuritaires au PNUD et conseiller spécial du président du Burkina Faso, ou encore Serge Stroobants (Belgique), directeur Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord de l'Institut pour l'économie et la paix (IEP) – un institut dont le Global Peace Index sera présenté. En outre, le Rapport annuel du Policy Center sur la géopolitique de l'Afrique sera publié et présenté le 23 juin, de même que les « ISIS Files », un rapport de l'Université George Washington qui porte sur l'analyse et la présentation de 15 000 documents administratifs laissés par l'Etat islamique en Irak et collectés par la journaliste du New York Times Rukmini Callimachi.