Les SG du Parti de l'Istiqlal (PI), Nizar Baraka, du parti Authenticité et Modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi et du Parti du progrès et du socialisme (PPS) reprochent aux médias de cultiver le sentiment du malaise à leur égard en mettant tout le monde dans le même panier lors d'une rencontre-débat avec la presse organisée lundi au siège du PPS, Hay Ryad, à Rabat. Les trois hommes ont pointé d'un doigt accusateur une certaine "presse aux ordres"... inféodée aux "puissances de l'argent"... « La réhabilitation de la confiance en la "chose politique" passe donc par une reconsidération de cette perception médiatique étriquée, simpliste, de surcroît contreproductive » se sont-ils accordés à dire « car il est clair que certains médias font le jeu des technocrates. Et c'est le pire qui puisse arriver aujourd'hui à notre pays », a averti Nabil Benabdallah. Un avertissement si sincère, vaut son pesant d'enseignements à la veille d'échéances cruciales pour le Maroc où la situation ne prête plus guère à aucune surenchère politicienne supplémentaire.Pour le PPS, PAM et PI, le Maroc a besoin d'un chef de gouvernement fort avec un cabinet homogène pour offrir l'alternative. Aussi, affirment-ils pouvoir incarner cette alternative. Les trois partis faut-il le rappeler font front pour militer pour une nouvelle dynamique politique en lorgnant les élections prochaines et se voient déjà du fait à la tête d'un « gouvernement fort, solidaire, cohérent et responsable ». C'est ainsi, qu'ils se disent susceptibles de répondre aux défis internes et externes auxquels fait face le Royaume. « À l'approche des élections, on entend par-ci par-là que le futur gouvernement sera un gouvernement de technocrates », prévient Benabdallah, relevant que ces bruits de couloir insidieux s'inscrivent en porte-à-faux avec la volonté du Roi qui a été on ne peut plus clair à réaffirmer la détermination du Royaume à consolider "le choix démocratique". « Il n'y a pas de développement sans démocratie », confirme pour sa part Abdellatif Ouahbi, ajoutant que « prétendre l'inverse » reviendrait à faire le jeu du « parti unique », voire l'amère expérience des idéologies fascistes, tel le franquisme. Quant à Nizar Baraka il dira, « la rupture totale avec une certaine façon de faire de la politique s'avère aujourd'hui plus que jamais nécessaire », avant de poursuivre : « On ne s'engage que sur ce qu'on peut faire », a estimé le SG du Parti de l'Istiqlal, en insistant sur la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes. A cette effet tous trois sont convaincus de la nécessité d'un débat serein et responsable autour du bilan de la gestion gouvernementale, qui traduit le principe de reddition des comptes devant le peuple, et autour des contenus des projets sociétaux et politiques des partis à travers les canaux d'expression. Reportage photo Mounir Mehimdate