Alors l'utilisation des armes par des particuliers est au centre d'un grand débat aux Etats-Unis après une hausse du nombre de meurtres, un juge vient d'invalider 30 ans d'interdiction du fusils d'assaut en Californie. Le gouverneur de l'Etat a dénoncé cette décision qui menace la sécurité publique, après une tuerie de masse enregistrée la semaine dernière. « Comme le couteau suisse, le populaire fusil semi-automatique AR-15 peut servir parfaitement aussi bien à défendre son domicile que sa patrie », a fait savoir le juge fédéral Roger T Benitez dans sa décision. « Les armes et les munitions dans les mains des criminels, des tyrans et des terroristes sont dangereuses. Il est préférable de les laisser dans les mains de citoyens responsables et respectueux de la loi », a-t-il ajouté dans une décision hallucinante. La décision du juge Benitez met ainsi fin à plus de 30 ans d'interdiction de fusil semi-automatiques dans cet Etat. L'interdiction avait était actée en 1989, et selon le magistrat, elle était inconstitutionnelle. Le gouverneur de l'Etat de Californie, Gavin Newsom, a aussitôt dénoncé cette décision affirmant qu'elle représentait une « menace directe à la sécurité publique ». Il aura 30 jours pour faire appel. « Nous ne reculons pas devant ce combat et nous continuerons à nous battre pour des lois sur les armes à feu qui vont dans le bon sens et sauvent des vies », a-t-il déclaré suite à la décision du juge. Ces dernières semaines, les Etats-Unis sont le théâtre d'une montée de meurtres de masse signés par des porteurs d'armes dans plusieurs Etats du pays, notamment en Floride, en Californie, dans le Colorado et l'Indiana, ce qui a relancé le débat sur le port d'arme. Il y a une semaine un employé d'une compagnie de transport publics a tué 8 personnes sur son lieu de travail en Californie avant de se tuer. Les perquisitions à son domicile ont pu retrouver 12 armes à feu et 22.000 munitions. Le débat aux Etats-Unis sur le port d'armes touche à l'un des principes fondateurs de la Constitution américaine. Le deuxième amendement de la Constitution garanti « le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ».