Brahim Ghali, a désigné, pour soi-disant supprimer les rumeurs d'évasion, Manuel Ollé en tant qu'avocat avant que la Justice espagnole ne lui en commette un d'office pour le représenter devant la Haute Audience nationale. Mais en réalité Manuel Ollé Sésé, un expert en droit pénal international (spécialisé dans les procédures d'extradition) qui assurera la défense du prévenu Ghali a été recruté par l'Algérie. Ce sera lui qui accompagnera le prévenu, le 1er juin lorsqu'il comparaîtra devant le juge Santiago Pedraz en visioconférence depuis Logrono. Une désignation qui surgit après que le juge d'instruction ait émis un ordre adressé au doyen des tribunaux de Logroño pour prévenir Ghali que s'il ne nommait pas d'avocat, un défenseur public lui serait imposé d'office. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd et le Polisario et son parrain l'Algérie ont eu vite fait de s'en remettre à ce gros bonnet de la justice espagnole. Manuel Ollé, était président de l'Association espagnole des droits de l'homme et a une longue expérience dans les affaires pénales relevant de la compétence universelle. En 2008 il avait réussi à faire condamner par l'Audience nationale un ministre de la Sécurité publique salvadorien, Orlando Montano, à 133 années de prison pour l'assassinat, dans les années 80, d'une quinzaine de jésuites espagnols. Aujourd'hui "for the times they are changing" il combat dans le camps adverse en défendant celui qui a assassiné des Espagnols en toute impunité. Brahim Ghali a deux affaires ouvertes devant l'Audience nationale. Elles avaient été mises aux oubliettes avant que d'être revitalisés avec l'arrivée impromptue du concerné Ghali sur le territoire espagnol. La première affaire est celle d'un Sahraoui de nationalité espagnole, le blogueur Fadel Breica qui dans son "j'accuse", indique avoir été soumis à la torture dans des centres de détention illégaux des camps de Tindouf. La seconde est celle promue par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme. Les plaignants accusent le responsable de crimes de génocide à l'encontre de citoyens résidant en Espagne. L'affaire avait été classée à l'automne 2020 puis relancée avec l'entrée de Ghali en Espagne. L'affaire a trait en réalité à une campagne menée par Ghali pour éliminer les élites sahraouies d'origine espagnole avec l'intention de rompre les liens entre les différentes tribus et leurs autorités naturelles afin d'obtenir un contrôle plus direct et efficace sur l'ensemble de la population des camps de Tindouf. Le Parquet s'est néanmoins opposé à l'adoption de mesures conservatoires à l'encontre de ce dernier, comme de la prison préventive ou la confiscation du ou des passeports, port de bracelet électronique... indiquant de ce fait que les preuves à charge à l'encontre du tyran restaient légères aux yeux de la justice, qui sur le coup serait manifestement sous influence de l'Exécutif espagnol. Dans le même temps, le parquet traite également une plainte demandant à inculper le prévenu Ghali d'utilisation d'une fausse identité. La personne chargée de répondre à ces accusations sera donc Manuel Ollé, un avocat sympathisant du polisario qui a signé cette semaine un article dans « elDiario.es » dans lequel il inculpait le Maroc en se servant évidemment de l'affaire pour laquelle il a été choisi par l'Algérie. " Le Maroc utilise des moyens financiers énormes pour inculper Ghali, et le convertir en criminel". » Ces types de plaintes ne sont pas fondées car elles ont la prétention d'utiliser les tribunaux à des fins frauduleuses ". C'est parti !