Les indicateurs de l'immobilier au Maroc se situent entre le vert et le rouge. A en croire les dernières statistiques de différentes institutions marocaines, le secteur n'est plus dans sa période de vaches grasses. Le constat est mi-figue mi-raisin pour l'immobilier au Maroc. Les grues et autres engins et appareils dispersés à travers le royaume ne sont pas actionnés comme à l'accoutumée, c'est un fait indéniable. Censés renseigner sur une future offre pléthorique, ils annoncent plutôt une majorité de chantiers qui peine à redémarrer ou carrément à l'arrêt. Dans le même temps, les économistes de Bank Al-Maghrib et de la DEPF relevant du MEFRA viennent de mettre en relief des chiffres et des lettres qui démontrent une certaine appréciation. En effet, l'indice des prix des actifs immobiliers s'est amélioré, en glissement annuel, de 1,8% au 1er trimestre de 2021, selon la Banque centrale et l'Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). « Cette augmentation s'explique par une progression de 1,2% pour les actifs résidentiels et de 2,9% pour les terrains et les biens à usage professionnel », font-elles savoir dans une note sur la tendance globale du marché immobilier au premier trimestre 2021. Et de dévoiler un nombre de transactions qui a affiché une hausse de 52%, avec des augmentations de 42,4% pour le résidentiel, de 76,1% pour les terrains et de 73,5% pour les biens à usage professionnel. « Par catégorie d'actifs, les prix du résidentiel ont augmenté de 1,2%, en liaison avec les hausses des prix de 0,9% pour les appartements, de 1,8% pour les maisons et de 4,6% pour les villas », précise la note, indiquant par rapport aux ventes, qu'elles ont progressé de 42,4%, avec des augmentations de 42,3% pour les appartements, de 38,3% pour les maisons et de 59,9% pour les villas. Ralentissement des crédits à l'immobilier Côté foncier, les prix des terrains ont enregistré une hausse de 2,9%, en glissement annuel, alors que les transactions se sont crues de 76,1%, apprend-on de même source. « La répartition par ville fait ressortir que les prix ont enregistré en glissement trimestriel une quasi-stagnation à Rabat et à Casablanca, une hausse de 3,5% à Marrakech et un repli de 1,2% à Tanger », souligne la note conjointe. Pour leur part, les économistes de la DEPF estiment que le secteur a du plomb dans l'aile. En fait, dans sa dernière note de conjoncture, la direction relevant du ministère de l'Economie et des Finances signale un ralentissement du taux de progression des crédits bancaires dans l'immobilier (+2,6% après +3,2% un an auparavant). Par ailleurs, rappelons que d'après une étude de ladite division sur la politique de l'habitat au Maroc, publiée en 2019, avait dévoilé que la demande en logement ira crescendo pour atteindre son point culminant entre 2020 et 2025. Mais c'était visiblement sans compter les effets déplorables de la Covid-19 sur le secteur de l'immobilier en général.