Le 25 mai prochain, les médecins du secteur public célébreront le 10e anniversaire de la marche historique de la dignité qui a eu lieu en 2011. Le syndicat indépendant des médecins du secteur public au Maroc en profite pour annoncer une grève nationale de 48h, les mardi 25 et mercredi 26 mai, à l'exception des services de réanimation et de soins intensifs. Un sit-in à Rabat devant les ministères de la Santé et des Finances est également prévu accompagné d'une marche nationale dont la date sera annoncée ultérieurement par le syndicat. Cette escalade des médecins du secteur public n'est pas une surprise. Le syndicat indépendant des médecins du secteur public ne cesse de publier des communiqués appelant le gouvernement à accélérer la réalisation du dossier revendicatif à l'image des autres dossiers du personnel de santé. Une série de démissions collectives parmi les médecins du secteur public a également été observée depuis deux ans. Mais en vain. « Le gouvernement a opté pour le silence et a choisi de renier ses responsabilités, plutôt que de traiter positivement le dossier des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes, ignorant ainsi la situation catastrophique et l'effondrement du secteur de la santé dans notre cher pays« , a soutenu le syndicat dans un communiqué annonçant la grève nationale de 48h. Pour commémorer le 25 mai comme il se doit, et mise à part la grève, le sit-in et la marche annoncés, le syndicat indépendant des médecins du secteur public dévoile une série de formes de protestation. Il s'agit du » boycott des campagnes chirurgicales » que le syndicat qualifie « d'aléatoires et ne respectant pas les normes médicales généralement acceptées, et les conditions de sécurité des patients« , de la poursuite des démissions collectives et individuelles dans le rang des médecins, mais aussi du boycott de la campagne de santé scolaire en raison de l'absence de normes médicales et administratives minimales. Mais pas que ! Le même syndicat compte continuer à imposer les conditions scientifiques nécessaires pour la pratique médicale et les conditions de stérilisation au sein des établissements de santé et des blocs opératoires à l'exception des cas urgents uniquement, annonçant ainsi le boycott des cachets médicaux, de l'autopsie, des caravanes médicales et de tout travail administratif non médical (rapports, statistiques …) avec le port de la blouse noire et du brassard 509, pour rappeler l'une de leurs demandes principales qui est la révision de l'indice salarial 509. Ce n'est pas la première fois que le syndicat indépendant des médecins du secteur public annonce un programme aussi chargé. La même escalade a été observée en octobre 2020, lorsque les médecins avaient également observé une grève nationale de 48h et annoncé les mêmes formes de protestation. Et la campagne nationale de vaccination ? Soucieux de l'importance de la campagne nationale de vaccination pour lutter contre la pandémie, et malgré la charge de travail qui pèse sur eux depuis le début de la crise sanitaire au Royaume, le syndicat indépendant des médecins du secteur public du Maroc annonce son engagement à faire de cette campagne un succès en travaillant uniquement pendant les cinq jours ouvrables et légaux de la semaine, du lundi au vendredi, appelant ainsi le ministère de la Santé à mettre fin au travail le samedi afin de préserver l'efficacité des ressources humaines.