Le Groupement Interprofessionnel de Prévention et de Sécurité Industrielle (GIPSI) a organisé, en collaboration avec la Fédération Nationale de la Santé (FNS) et leurs partenaires, le mardi 04 mai 2021, en visioconférence, la 15è édition du Forum National de la Santé et Sécurité au Travail, sous la thématique « Anticiper, se préparer et répondre aux crises – Investir maintenant dans des Systèmes de Sécurité et Santé au Travail (SST) Résilients ». Tenue sous l'égide du ministère de Travail et de l'Insertion Professionnelle et du ministère de la Santé en marge de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, cette édition du Forum a été marquée par l'adhésion de plus de 700 participants qui ont suivi en ligne ces travaux *, dont 17 responsables, experts et intervenants dont les communications se sont articulées autour de la situation épidémiologique actuelle, les impacts socio-économiques du COVID-19, la politique nationale en matière de Santé et Sécurité au Travail, l'importance de la prévention des risques ainsi que les retours d'expérience des entreprises, fait savoir le GIPSI. L'événement a été aussi l'occasion de remettre « le Prix de la Culture Sécurité » décerné par le GIPSI aux quatre premières PME ayant adhéré et contribué au premier Centre Interentreprises de Santé et Sécurité au Travail créé fin 2020 à la zone Industrielle de Ain Sebaa en couronnement d'un partenariat entre le GIPSI, AZIAN et le Croissant Rouge Marocain. Plusieurs recommandations ont sanctionné les travaux de ce forum, portant notamment sur: A- Cadre réglementaire, avec appel à: – Elaborer le cadre réglementaire pour la mise en place de plan particulier d'intervention au niveau des zones industrielles permettant la mutualisation des moyens de protection et d'intervention pour faire face aux risques industriels, – Combler les lacunes existantes en matière de réglementation, revisiter et actualiser les anciens textes de loi devenus obsolètes, – Intégrer la conformité aux normes et les démarches de management certifiées dans le cadre légal régissant la sécurité et la continuité des activités, – Exiger la conformité aux normes pour l'exercice d'activités présentant des risques majeurs sur la sécurité, – Mettre en place le cadre légal et normatif facilitant aux entreprises de mieux préparer la gestion des crises par l'élaboration des différents plans, à savoir Plan de secours (ou plan d'urgence, ou Emergency Response Planning), Plan de Continuité d'Activité (ou Business Continuity Planning), Plan de Redémarrage (Resemption Planning) et Plan de Communication. – Mettre en place un système d'agrément ou de qualification des prestataires de services ayant un impact sur la sécurité, B- Mutualisation des moyens, consistant à: – Faciliter la création des services interentreprises de santé au travail par la simplification des procédures et le relèvement du plafond lié à l'effectif de l'entreprise (250 à 300), – Elargir les attributions des services interentreprises de santé au travail à la gestion des risques industriels, – Elaborer des guides et des outils de prévention et de protection des risques s'adressant à tous les niveaux de l'entreprise, – Mettre en place un comité de réflexions pour étudier la faisabilité d'élaborer des plans d'actions local, régional ou national permettant d'accompagner le secteur informel et de le faire bénéficier des prestations de Santé et de Santé au Travail, – Encourager les activités de maitrise des risques basées sur la mutualisation des moyens du savoir-faire permettant aux TPME d'y accéder au moindre frais. C- Etudes, veille et bases de données, à savoir – Développer dans le cadre de partenariat Mondeuniversitaire/Entreprises des formations qualifiantes en matière de gestion des risques professionnels et industriels spécifiques à chaque catégorie de personnel, de l'agent d'exécution au cadre chargé de définir et de mettre en place une politique de sécurité dans l'entreprise. – Réaliser des études de la satisfaction au travail auprès des Responsables ressources humaines et de certaines catégories de salariés, – Encourager la mise en place de bases de données permettant de capitaliser sur les retours d'expériences en matière de gestion des risques, – Promouvoir la réalisation d'études et le développement de sujets de recherches en matière de gestion globale des risques dans le cadre de partenariat Monde Universitaire/Entreprises, – Dans la chaine de valeurs des projets d'investissements, prévoir les systèmes de sécurité et santé au travail dès les premières phases de faisabilité, conception, planification, réalisation... pour évoluer ainsi de l'approche « réactive » à « proactive » vis à vis des crises. D- Partenariats à travers des actions à: – Faire de l'entreprise un partenaire privilégié dans la promotion de la santé globale, – Encourager les entreprises ayant adopté des démarches de sécurité à travers notamment l'attribution de bonus dans le calcul des primes d'assurance, – Activer le déploiement des plans d'actions initiés dans le cadre de la convention de partenariat tripartite signée entre le Ministère de la Santé, la Fédération Nationale de la Santé et le Groupement Interprofessionnel de Prévention et de Sécurité Industrielle.