Le juge d'instruction Santiago Pedraz auprès de l'Audiencia Nacional en Espagne, a ordonné l'ouverture d'une enquête policière pour identifier et localiser Brahim Ghali, hospitalisé depuis dimanche 18 avril à l'hôpital de Logroño. Le juge d'instruction de ce tribunal compétent pour les affaires de crimes internationales à rendu une ordonnance le 13 avril qui se base sur une plainte pour enlèvement, détention arbitraire et torture, déposée par le sahraoui El Fadel Breika. Brahim Ghali qui fait l'objet de graves accusations d'atteinte aux droits de l'Homme, est attendu mercredi pour comparaitre dans cette affaire. Selon nos sources en Espagne, l'audience devrait voir lieu mercredi à 10h30, même s'il y a de fortes chances que l'accusé ne se présente pas, en sortant l'excuse de la maladie. « Il (Brahim Ghali) n'est pas prévu pour demain ni pour aucun jour », a indiqué à Hespress FR une source autorisée en Espagne, démentant les informations selon lesquelles l'accusé est cité à comparaitre devant la justice espagnole. Et pour cause, le juge d'instruction doit d'abord déterminer si Mohamed Benbatouche, la fausse identité algérienne donnée à Brahim Ghali pour le faire entrer sur le territoire espagnol incognito, est effectivement Brahim Ghali comme l'indique l'accusation et les révélations dans la presse. « Le tribunal a rendu une ordonnance dans laquelle il ordonne que les procédures d'enquête nécessaires soient menées afin de procéder à la l'identification de l'accusé Brahim Ghali », a affirmé notre source, ajoutant que la partie plaignante a précisé qu'il est détenu à l'hôpital de Logroño sous la fausse identité de Mohamed Benbatouche. La ministre espagnole des Affaires Etrangères, Arancha Laya Gonzales, avait reconnu la semaine dernières que Brahim Ghali se trouvait en Espagne pour soins liés au coronavirus, prétextant des raisons « strictement humanitaires ». L'affaire de son envoi secret en Espagne a été révélée par Jeune Afrique qui a donné tous les détails de son transfert via un accord déloyal et illégal entre Alger et Madrid après le refus de plusieurs capitales européennes d'accueillir Brahim Ghali. La présence du chef des milices séparatistes sahraouies en Espagne, a provoqué une brouille diplomatique avec le Maroc qui a officiellement demandé des explications à Madrid sur les raisons et les motivations à monter cette affaire de transfert sans en aviser Rabat, réputé pour être un allié et un pays ami. Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, attend toujours des explications « convaincantes » de la part de son homologue espagnole sur la complicité avec l'Algérie visant à donner une fausse identité et un faux passeport à Brahim Ghali. Depuis la révélation de l'hospitalisation secrète de Ghali, Madrid ne sait plus où donner de la tête, car l'affaire porte atteinte à l'intégrité du gouvernement espagnol, accusé de fournir une couverture à un criminel notoire, ayant bafoué les droits de l'Homme depuis de nombreuses années. L'affaire qui s'est faite dans le dos du Maroc, remet également en doute la bonne foi de l'Espagne dans sa relation avec le Maroc et pose un véritable problème de confiance. Dans une interview accordée à Efe, Nasser Bourita a mis l'Espagne devant ses responsabilités en demandant si Madrid était prête à sacrifier