Face au conflit qui s'enlise au Yémen provoquant une grave crise humanitaire et la famine pour des millions de civils, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen Martin Griffiths, a appelé les parties au conflit à accepter sa proposition de plan de paix. Affirmant que la communauté internationale valide et soutient sa proposition, Martin Griffiths qui vient de sortir de pourparlers lundi avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni), et l'Allemagne, la Suède, le Koweït ainsi que l'Union européenne, a exhorté les parties, surtout les rebelles Houthis à accepter sa solution. « Tout ce dont nous avons besoin maintenant, c'est un accord des parties. C'est tout », a-t-il déclaré lors d'une visioconférence du Conseil de sécurité consacrée au Yémen, assurant que ce dernier a obtenu l'aval de la communauté internationale. « La communauté internationale, représentée par ce Conseil, est unie » avec « un message central, clair et cohérent: que la seule issue au conflit est une solution politique négociée », a-t-il ajouté. Selon le plan de paix proposé, les deux parties, à savoir le gouvernement d'Abd Rabbo Hadi et les rebelles Houthis, doivent se conformer à un cessez-le-feu, à ouvrir les routes reliant le nord et le sud du pays afin de permettre la libre circulation de l'aide humanitaire et des marchandises ainsi que des personnes, avant le lancement d'un processus politique de paix. Mais cette option ne semble pas être du goût des deux parties, surtout celles des milices rebelles des Houthis qui ont provoqué cette guerre et plongé le pays dans la plus grave crise humanitaire du monde, selon les informations de l'ONU. C'est d'ailleurs la même ligne adoptée par les Etats-Unis, qui ont exhorté les Houthis « à réagir et à s'engager de manière productive », a indiqué l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield. Imputant la responsabilité de la situations chaotique que vit le Yémen actuellement aux rebelles Houthis, l'ambassadrice américaine a regretté que « les actions des Houthis à ce jour ne nous amènent pas à croire qu'ils sont attachés à une résolution pacifique du conflit ». « L'offensive des Houthis à Marib continue de faire des victimes parmi les Yéménites, y compris parmi les personnes déplacées à l'intérieur du pays », a-t-elle expliqué. La guerre au Yémen provoquée par la rébellion des Houthis soutenus par l'Iran en 2014, a causé la mort de milliers de personnes et menée des millions de personnes vers la famine.