Le président Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi ont signé vendredi 5 octobre, l'acquisition par l'Inde de 5,2 milliards de dollars de système de défense antiaérien S-400 pour mettre à jour son arsenal. Mais cet achat risque d'avoir de lourdes conséquences à cause des sanctions américaines. En visite en Inde pour deux jours, Vladimir Poutine a conclu un marché juteux avec l'Inde en lui vendant des systèmes de défense sol-air de longue portée de type S-400 dont la livraison devrait commencer en 2020. Partenaire de longue date en ce qui concerne l'armement, la Russie a toujours vendu à l'Inde ses appareils de guerre. « L'Inde donne la plus grande priorité à ses relations avec la Russie. Aujourd'hui nous avons pris des décisions qui renforceront encore nos relations sur le long terme », a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi. Forts de relations bilatérales centrée sur la défense, installées depuis de nombreuses années, c'est confiants que les deux hommes ont signé sans se soucier des Etats-Unis, ce contrat qui vise à améliorer l'arsenal de défense indien devenu obsolète et ce, malgré l'embargo. En effet, les Etats-Unis ont interdit à tous les pays de commercer avec la Russie sur l'armement, mais l'Inde n'en a pas tenu compte malgré les mises en gardes de sanctions économiques car, c'est un client habitué alors que Washington, n'a jamais voulu vendre à l'Inde de matériel ou d'appareils militaires. Dans l'état, les Etats-Unis n'ont pas réagi à cette transaction, mais du côté indien, pas de craintes car Washington a des intérêts dans la région et ne trouvera pas meilleur allié que l'Inde pour combattre un « ennemi » commun qu'est la Chine, qui monte en puissance année après année renforçant son armement jusqu'à devenir le numéro 2 mondial dans le classement des pays les plus armés, après les Etats-Unis. Cependant la Russie se prépare déjà aux sanctions américaines qui pourraient s'abattre sur la fédération. A ce titre, Moscou a prévu de ne pas entrer sur le marché des emprunts extérieurs en cas de sanctions sur la dette, selon le Premier vice-président du gouvernement et ministre des Finances russe, Anton Silluanov. « Il est possible que l'année prochaine, si des sanctions sont imposées sur de nouvelles dettes, nous n'entrerons pas sur le marché des emprunteurs étrangers, nous allons plutôt recourir à l'émission d'obligations nationales pour nos institutions financières et le secteur public » a-t-il fait savoir.