Après des propos de Maati Mounjib jugés diffamatoires à leur encontre, les victimes de Taoufik Bouachrine ont décidé de porter l'affaire à l'international, en déposant une plainte pour diffamation. L'annonce en a été faite ce jeudi par le collectif de défense des victimes de viol. Selon Me Abdelfattah Zahrach, la défense « a décidé d'emprunter la voie des procédures judiciaires pour faire face au dénommé Maati Monjib, en déposant une plainte auprès du pays dont il porte la nationalité et en use contre les institutions nationales ». Et l'avocat de préciser que « cette démarche n'est nullement une dévaluation ou une sous-estimation de la justice nationale », car a-t-il dit, cette dernière « en toute indépendance et impartialité, a fait le nécessaire dans ce dossier ». Lors de cette conférence, organisée sous le thème « Les droits des victimes, entre souveraineté de la justice, Etat des institutions et allégations tendancieuses », l'avocat au barreau de Rabat a fermement condamné les propos tenus par Monjib, présumant que les victimes de Taoufik Bouachrine sont la création d'une « structure occulte ». Photo Mounir Mehimdate Les victimes de Bouachrine sont des victimes réelles qui souffrent le martyr à cause de l'agression sexuelle subie et de ses répercussions psychologiques, morales et matérielles. Les méthodes utilisées contre les victimes de l'agression sexuelle, que ça soit au niveau de l'affaire de Bouachrine ou autres, « décrédibilisent les institutions nationales, portent atteinte à l'indépendance de la justice et mettent en doute des actes incriminés en vertu de la loi pénale marocaine et des lois internationales », a encore soutenu l'avocat. Plusieurs témoignages ont été donnés lors de cette conférence, les victimes faisant part de leurs souffrances quotidiennes suite à ces agressions, les répercussions sur leurs vies professionnelles, sociales et personnelles et leur impact moral et matériel. Elles ont de même dénoncé de manière les diffamations qu'elles ont subies par des parties tierces et la mise en doute de leur statut comme victimes d'agression sexuelle. Photo Mounir Mehimdate