Premier pays européen à tenir des élections en cette nouvelle année marquée par le coronavirus, les Pays-Bas ont organisé le scrutin sur trois jours pour que les personnes à risque puissent voter en toute sécurité. Le parti libéral VVD du Premier ministre Mark Rutte reste le premier parti du pays à l'issue des élections législatives organisées ces lundi, mardi et mercredi. Le Premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte, a facilement battu son rival d'extrême droite Geert Wilders mercredi aux législatives, au grand soulagement de l'Europe, a salué une victoire contre ce qu'il appelle «le populisme de mauvais aloi». Le taux de participation serait de 81% selon les estimations préliminaires. Un nombre record de 37 partis se disputaient les 150 sièges de la Seconde Chambre. Le parti au pouvoir obtiendrait deux sièges de plus qu'en 2017. Les libéraux de gauche de D66, également membres de la coalition gouvernementale, ont remporté une belle victoire avec 27 sièges (+8) et en deviennent ainsi le deuxième parti du pays. Le D-66 pro-Union européenne, de centre-gauche, dirigé par l'ancien diplomate de l'ONU Sigrid Kaag, avec 27 sièges, détrône le PVV (extrême droite), du député anti-islam Geert Wilders jusqu'à présent le plus grand parti d'opposition qui s'en retrouve à la dernière marche du podium. Il aura pour ce faire recueilli, 17 sièges égarant au passage 3 strapontins. Les principales formations ont d'ores et déjà exclu de former une éventuelle coalition avec le PVV. On sait les sentiments de haine que le dirigeant du parti d'extrême droite voue à la communauté marocaine aux Pays-Bas. Il a souvent martelé que « des millions de Néerlandais veulent moins de Marocains » et proposé de fermer toutes les mosquées des Pays-Bas, ainsi que d'interdire le Coran. Récemment, sur Twitter, il exigeait le « nettoyage » des rues du pays, dominées, selon lui, par « des rats criminels » qu'il faudrait priver de leur nationalité avant de les « expulser vers le Maroc, tous ». Rien que ça ! en attendant les trois sièges perdus chemins faisant, il saura où les trouver, la prochaine fois. Bref, en quatrième position on retrouve le CDA (chrétiens-démocrates) du ministre des finances Wopke Hoekstra, avec 14 sièges, puis le PvdA (socio-démocrates) avec ses 9 sièges ; et les écologistes de Groenlinks et la gauche radicale du SP avec 8 sièges chacun. Le CDA chrétien-démocrate, également parti au pouvoir, obtient 14 sièges (-5). Ces soirées électorales ont été difficile pour les partis d'opposition de gauche. Le Parti socialiste SP et GroenLinks passent de 14 à 8 sièges, selon ce sondage. Le PvdA social-démocrate reste sur un statu quo avec un score historiquement bas de 9 sièges. Par ailleurs, le parti populiste de droite Forum pour la démocratie de Thierry Baudet se dirige vers un gain par rapport à il y a quatre ans, passant de 2 à 7 sièges. Enfin, quatre nouveaux partis semblent être en route vers la Chambre des représentants. Ainsi, le parti pro-européen Volt obtient 4 sièges, JA21 (droite) 3, le parti anti-racisme Bij1 de Sylvana Simons 1, tout comme le BoerBurgerBeweging (1). Cela porterait le nombre total de partis à la Chambre basse du Parlement à 17, un nouveau record. La Chambre basse du Parlement compte un total de 150 sièges. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et son Parti populaire pour la liberté (VVD) au pouvoir ont dès hier jeudi, entamé les négociations sur un nouveau gouvernement de coalition au pouvoir. Les résultats indiquaient que Rutte aura besoin de former une coalition avec deux autres partis pour obtenir une majorité de 76 sièges au parlement et ils sont tout désigné. Quoique le député anti-islam a insisté pour que son parti soit invité à la table des négociations lors de la formation d'une coalition gouvernementale à l'issue du scrutin, Rutte a déclaré qu'il ne formerait pas de coalition avec le PVV de Geert Wilders « à cause de ce qu'il a dit sur l'islam et le Coran », mais avec le D-66, actuel membre de la coalition, et les chrétiens-démocrates (CDA), du ministre des finances Wopke Hoekstra, en quatrième position et qui ont remporté 14 sièges, cinq de moins qu'en 2017. Rutte a déclaré qu'il aimerait achever le processus de coalition le plus rapidement possible.