Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a défendu le quotient électoral, sur la base des inscrits dans les listes, après un long débat au sein de ses structures, l'objectif étant de consolider l'expérience démocratique dans le pays, en dépit des pertes qui pourraient s'en suivre, a affirmé le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi. Le patron du parti du tracteur, invité de l'émission web de Hespress, Niqach fi siyassa à diffuser dimanche soir, a expliqué que cette prise de position en faveur du quotient électoral, se justifie par le fait qu'il permettra d'enrichir la scène politique nationale et offrira l'opportunité à d'autres formations politiques d'être représentées au Parlement. La réduction du nombre de partis conduit inéluctablement à une dictature bipartite, a-t-il estimé, faisant savoir qu'il a voté pour le quotient électoral, l'a fermement défendu et ne s'en cache pas. Ouahbi a, en ce sens, indiqué que le PAM, en défendant cette position, a choisi de perdre en nombre mais de gagner en démocratie. Evoquant son rival politique, le Patri Justice et Développement (PJD), le secrétaire général du PAM a souligné qu'il est clairement apparu, lors des discussions autour du quotient électoral, que le PJD «a besoin de batailler» pour appréhender les élections, et que ce n'étaient là que des «exercices d'échauffement en prévision du scrutin». Le PAM est en droit de rechercher et de choisir les mécanismes et outils, démocratiques et institutionnels, qui confortent sa position et l'aident à remporter ces échéances, a-t-il dit. L'avocat a, à ce propos, refusé de se laisser entraîner dans «le vieux jeu du PJD, consistant à incriminer les rivaux politiques et les accuser de trahison», car, a-t-il avancé, la question du quotient électoral a été tranchée par voie de vote, et les mécontents peuvent toujours recourir à la justice. Tout en affirmant que le problème «n'est pas dans l'opposition, mais plutôt dans la majorité qui a éclaté mais continue de s'accrocher au pouvoir», Ouahbi a fait noter que «le PJD préfère rester dans le gouvernement, même si la démocratie y perd». Revenant au quotient électoral, le patron du PAM a indiqué que sa formation a défendu ce principe pour que les petits partis puissent s'assurer une représentativité au Parlement. «Nous représentons le deuxième parti du pays, et partant, sommes responsables de la démocratie, même si on nous accuse d'effriter les petites formations». «Plusieurs partis politiques ont assuré que le quotient électoral sert leurs intérêts, et le PAM se positionne en tant que défenseur des formations nationales, car notre devise, depuis que je préside aux destinées du tracteur, est de maintenir de bonnes relations avec tous, à la faveur de l'édification démocratique», a conclu Ouahbi.