Ni les intempéries frappent le nord du Royaume, ni les prévisions météo peu clémentes, ni la nouvelle clôture n'ont eu raison des entrées clandestines dans le préside occupé de Sebta. En effet, cette fin de semaine, quatre personnes d'origine subsaharienne sont entées illégalement à Sebta. Les quatre jeunes clandestins tous des hommes, sont en bonne santé selon la Croix-Rouge. Pour entrer dans l'enclave les quatre subsahariens ont choisi de sauter par-dessus la fameuse clôture Marlaska. Par ailleurs dans la matinée de vendredi, deux Africains subsahariens sont également entrés dans Sebta, franchissant pour cela la clôture de Marlaska. La veille un jeune homme a été intercepté sur l'esplanade de Chorrillo à sa sortie de mer. Il avait de très légers symptômes d'hypothermie, et portait toujours une combinaison de plongée. Le 3 mars deux migrants d'origine marocaine arrivés à Sebta tôt le matin par la mer ont été interceptés à 6h 40 par La Garde civile à la plage de Tarajal. Malgré le mauvais temps et la forte houle, les deux nageurs ont réussi à rejoindre l'enclave en toute sécurité. Les deux hommes, majeurs, ont été assistés par la Croix-Rouge et transférés à la base Navale de Tarajal, où ils observent une quarantaine, compte tenu de la situation sanitaire. Plus tôt cette semaine un jeune marocain avait atteint la côte de Ceuta dans l'après-midi de vendredi, vêtu d'une combinaison et à l'aide d'un flotteur gonflable pour enfants, il a réussi à éviter la houle de l' Est avant de retrouver le rivage dans une petite zone sablonneuse. Il a lui aussi, été intercepté par la Garde civile et soigné par la Croix-Rouge, le jeune homme présentait de très légers symptômes d'hypothermie. Mais les entrées illégales ou clandestines à Sebta qu'elles soient terrestres ou maritimes, subsaharienne ou maghrébines se sont multipliées d'une façon inquiétante ces derniers temps et ce après un semblant d'accalmie que l'on avait pourtant enregistré. Surtout après que les postes frontaliers de Tarajal et de Bab Sebta furent respectivement décrétée fermés. Depuis, les arrivées de migrants sur le soi-disant territoire espagnol se sont principalement déroulées par voie maritime et la tendance s'est poursuivie jusqu'à la fin de 2020. Il semble que cet engouement vers la mer se soit inversé puisque que l'on a assisté à des entrées terrestres ce week-end. Certes ils ont profité des intempéries qui s'abattent sur le nord du Maroc, mais pour autant, la clôture Marlaska quoique ''humanisée'' en 2021 est réputée pour être peu perméable et surtout très dangereuse à braver de par sa conception. Les arrivées par voie maritime à Sebta ont augmenté de plus de 220% par rapport à l'année dernière à la même période, les arrivées par voie terrestre, de près de 90%. Dans le recueil général de l'Espagne, les arrivées de migrants ont chuté de 4,6%, avec 202 arrivées de moins qu'au cours des deux premiers mois de 2020. Ces chiffres reflètent la réalité de la frontière sud, où ces derniers temps, de nombreux migrants ont choisi de «sauter à la mer» pour tenter d'atteindre les côtes espagnoles, souvent sans succès. Pour la plupart ce sont des jeunes qui, dans de nombreux cas, disparaissent ou perdent la vie dans leur tentative d'atteindre un éventuel El dorado des disparitions malheureusement qui ne sont pas prises en compte. Par voie terrestre, il y a également eu une augmentation des arrivées de migrants à Sebta, bien qu'à une plus petite échelle. Les données du ministère dénombrent 220 personnes arrivées à Ceuta en provenance du Maroc par voie terrestre, soit une augmentation de 88% par rapport à l'année dernière où la frontière n'était pas encore fermée. En janvier et février 117 personnes sont arrivées à franchir la frontière. Toujours à travers la frontière terrestre mais à Melilla, l'enclave a reçu un total de 169 migrants, ce qui représente une baisse des arrivées de 80,2% par rapport à 2020, alors qu'en janvier et février 852 migrants sont arrivés par la barrière frontalière.