Le tourisme au Maroc est l'un des secteurs économiques les plus touchés par la crise sanitaire liée au Covid-19. Interdiction de déplacement entre les villes, couvre-feu, fermetures des frontières … plusieurs mesures draconiennes imposées par les gouvernements ont fait en sorte que le secteur du tourisme agonise, sans aucune bouée de sauvetage depuis près d'un an. Le vaccin semble être l'ultime espoir des professionnels pour espérer sortir la tête de l'eau. En effet, avec le début de la campagne nationale de vaccination anti-covid au Royaume, les acteurs du tourisme ont poussé un soupir de soulagement. La campagne pour eux est donc le moment parfait pour se réorganiser et surmonter les répercussions de la crise sanitaire qui a plongé le pays dans une récession complète qui n'a épargné aucun secteur. Ainsi, jusqu'à fin novembre de l'année 2020, les recettes touristiques marocaines ont enregistré une baisse remarquable, passant de moins 76,4% fin octobre à moins 51,8% fin novembre de la même année. Dans une déclaration à Hespress, Faouzi Zamrani, vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) a révélé que «la vision n'est pas claire concernant la situation du tourisme au Maroc» soulignant «qu'il y a des établissement qui sont complètement à la faillite et qui n'ont bénéficié d'aucun soutien». Ce professionnel du tourisme mise sur le vaccin afin de surmonter la stagnation du secteur du tourisme au Maroc, affirmant ainsi que «la vaccination est la seule solution pour ramener les choses à leur cours normal». «Les acteurs du tourisme, sont à court de solution et ne récoltent que des pertes financières et psychiques, après l'écoulement d'un an de la crise sanitaire », dit-il. Le vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) a ainsi appelé le gouvernement de Saad Eddine El Otmani à « trouver une solution définitive dans les meilleurs délais », notant que tout en tenant à immuniser le pays contre les risques sanitaires, «la situation d'un certain nombre d'acteurs qui souffrent des répercussions de la pandémie doit être prise en compte». Il a de même souligné que «le volume des recettes annuelles des devises grâce au tourisme au cours de l'année écoulée, était d'environ 80 milliards de dirhams, alors que cette année il ne dépassera pas le plafond de 10 milliards de dirhams», rappelant que «les marchés mondiaux sont fermés, ce qui exacerbe encore la crise des acteurs touristiques marocains». Faouzi Zamrani a poursuivi en expliquant qu'il« n'y a aucune indication pour surmonter les répercussions de la crise, et les pertes enregistrées ne peuvent être compensées». Certains des principaux indicateurs économiques ont montré que l'activité économique nationale poursuit sa reprise progressive à la fin de 2020 et au début de la nouvelle année 2021. Toutefois, un certain nombre de secteurs touchés sont toujours en crise, à leur tête le tourisme. Ce dernier compte toujours ses pertes depuis l'application de l'état d'urgence sanitaire au Royaume avec le début de la pandémie du nouveau coronavirus en mars 2020, en raison de son étroite liaison avec les touristes étrangers et du retour de trafic aérien, comme à la belle époque.