Le séisme suivi d'un tsunami dans qui a frappé l'île indonésienne des Célèbes a fait, selon un dernier bilan rendu public, quelque 832 morts. Les autorités se retrouvent avec des centaines de cadavres à enterrer, et des risques sanitaires à prévenir. Devant l'ampleur de cette catastrophe, les autorités ont décidé de creuser, dès ce lundi 1er octobre, une fausse commune pour enterrer les victimes alors que les sauveteurs mènent une véritable course contre la montre pour sortir des survivants des décombres. Déjà énorme, le bilan des victimes est appelé à s'alourdir, en ce sens qu'une vaste partie de la région affectée est encore inaccessible. Il désormais supérieur à celui du séisme qui avait frappé l'île indonésienne de Lombok en août dernier causant plus de 500 morts. Après l'appel à l'aide internationale lancé par Jakarta, des dizaines d'agences humanitaires et d'organisations non gouvernementales se sont dites prêtes à apporter une assistance d'urgence mais elles ont des difficultés à faire parvenir de l'aide sur place alors que des routes sont coupées et les aéroports endommagés. Le besoin se fait notamment ressentir en termes d'eau potable et de nourriture. Pour faire face, les autorités indonésiennes ont donné leur assentiment pour le pillage des magasins et grandes surfaces encore debout. Elles ont annoncé qu'elles ne sanctionneraient pas les pilleurs et rembourseraient les propriétaires des magasins. « On a demandé (aux distributeurs) Alfamart et Indomaret de laisser les gens prendre des marchandises. Il faut qu'ils enregistrent tout et nous paierons, ce ne sera pas du pillage », a annoncé l e ministre de l'Intérieur, Tjahjo Kumolo. L'Union européenne a déjà annoncé, dimanche 30 septembre, une première aide d'urgence de 1,5 million d'euros. Selon le commissaire européen chargé de l'aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, ce financement permettra de fournir aux plus vulnérables, une aide d'urgence en matière de soins de santé, de nutrition, de logement, d'assainissement et d'accès à l'eau potable. De son côté, Oxfam « prévoit d'apporter de l'aide à potentiellement 100.000 personnes », de la nourriture instantanée, des kits de purification d'eau et des abris, a indiqué Ancilla Bere, une responsable de l'ONG en Indonésie. Save The Children évoque, pour sa part, la problématique de l'accessibilité. « L'accès est un grand problème. Les ONG et les autorités locales ont beaucoup de mal à atteindre des villages autour de Donggala, où il pourrait y avoir des dommages important et beaucoup de victimes », a relevé le directeur de l'ONG. La plupart des victimes ont été recensées à Palu, agglomération de 350.000 habitants sur la côte ouest des Célèbes qui a été secouée vendredi par le fort séisme de magnitude 7,5 puis frappée par un tsunami. Et les nouvelles commencent juste à parvenir de la région de Donggala plus au nord.