Antony Blinken a salué, lors de la session d'approbation de sa nomination au poste de secrétaire d'Etat par le Sénat américain hier mardi, la reprise des relations diplomatiques d'Israël avec le Maroc, et la normalisation avec les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, les qualifiant de « bonne chose ». Lors de la séance d'approbation du ministre des Affaires étrangères le lobby pro-algérien américain n'a pas manqué de mettre la pression quant à la décision de l'ancien président Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara. « Le New York Times » a rapporté, dans un article que Blinken a clairement indiqué que « certaines des incitations fournies aux quatre pays pour améliorer leurs relations avec Israël méritent d'être examinées de plus près ». Bien que le secrétaire d'Etat américain n'ait pas évoqué le dossier du Sahara, le journal a considéré dans ce qu'il a commis et qu'ont vite fait de reprendre certains sites séparatistes, que parmi les décisions qui méritent un « examen plus approfondi », celles liées à « la révision de la décision de Trump de reconnaître la marocanité du Sahara » citant en cela, Jim Inhoff, président de la commission de défense du Sénat. Ce dernier est connu être à la solde de l'Algérie et ne cache donc pas les visées néfastes qu'il a envers le Royaume. Il n'a évidemment pas manqué l'occasion de titiller les nouveaux membres du nouveau gouvernement américain sans pour autant évoquer le dossier du Sahara marocain. Cependant en off, et en l'absence de réponse lors de la session de ratification du secrétaire à la Défense, le sénateur américain a déclaré avoir longuement discuté du dossier du Sahara avec Blinken lors de la session d'approbation mardi en tant que ministre des Affaires étrangères. Pour autant et malgré la pression exercée par certains lobbyistes et sénateurs pro-algéro-Polisario, les observateurs excluent le retrait de la nouvelle administration américaine de la reconnaissance du Sahara marocain, compte tenu de l'étroite coopération entre Rabat et Washington dans divers domaines, notamment sécuritaire et militaire. Hier, dans ce cadre, des données officielles ont circulé montrant que dans le cadre de l'engagement international du Royaume à lutter contre le terrorisme, Direction générale de la surveillance du territoire du Maroc (DGST) a fourni des informations précises au Federal Bureau of Investigation des Etats-Unis (FBI) sur un membre de l'armée américaine qui avait été arrêté le 19 janvier 2021 et qui prévoyait de mener des attentats à New York. Antony Blinken n'est pas un inconnu du Maroc et il entretient même en tant que diplomate émérite des USA de bons rapports avec le Royaume. Au cours de son mandat de secrétaire d'Etat adjoint de John Kerry, Anthony Blinken s'était rendu au Maroc en 2016. Il avait souligné à l'époque que « le partenariat entre les Etats-Unis et le Maroc était nécessaire, non seulement pour relever des défis communs, notamment en matière de sécurité et de climat, mais aussi pour profiter des opportunités qui s'offrent au deux pays ». Le diplomate américain avait ajouté lors de sa visite au Maroc, « Nous apprécions hautement le leadership du Royaume ». En ce qui concerne la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme, Blinken avait salué le rôle joué par le Maroc sous la direction du roi Mohammed VI dans les groupes de travail internationaux qui ont été constitués en 2014, exprimant sa satisfaction pour les réformes que le Maroc entreprend dans les domaines de l'éducation, de l'économie croissance, sécurité, climat et environnement. Blinken avait également déclaré lors de la réunion américano-marocaine que « le partenariat américano-marocain est essentiel pour faire face aux défis communs, notamment la sécurité et le climat ». pour ce qui est de la question climatique, il avait estimé qu'il était« crucial d'accélérer le processus contre le changement climatique, renforcer les capacités et mobiliser des financements et le transfert de technologie ». Au cours de cette visite, Blinken avait salué le rôle joué par le Maroc dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme, qui comprend la participation à la coalition américaine contre « l'EI », la participation avec les Pays-Bas à la présidence du Forum mondial contre le terrorisme et la stratégie marocaine de promotion de la tolérance religieuse et modération dans toute la région.