La cour d'appel de Marrakech a condamné, mercredi 27 janvier, la chanteuse marocaine Dounia Batma à un an de prison ferme et 10.000 dirhams d'amende, dans l'affaire du compte à scandales « Hamza mon bb ». Alors que la Chambre criminelle près le tribunal de 1ère instance de Marrakech avait condamné initialement la chanteuse à 8 mois de prison ferme et d'une amende de 10.0000 dirhams le 29 juillet dernier, la cour d'appel a revu à la hausse la condamnation de Dounia Batma à un an ferme et le même montant de l'amende. Quant à sœur, Ibtissam Batma, impliquée également dans l'affaire, la cour d'appel a décidé de maintenir la même peine, soit un an d'emprisonnement ferme et une amende de 10.000 dirhams en plus de 20.000 dirhams à verser à deux plaignantes, à savoir la chanteuse Saida Charaf et la créatrice de mode Siham Badda, connue sous le pseudonyme « Sultana ». Mercredi, la juridiction a également confirmé la peine de Sophia Chakiri de 10 mois de prisons et une amende de 10.000 dirhams et a décidé de réduire la peine de la créatrice de mode Aicha Ayach à six mois de prison au lieu d'un an et demi, décidés en première instance, et la même amende. Pour rappel, ces décisions interviennent dans le cadre des poursuites engagées par le ministère public dans le dossier du compte Instagram et Snapchat connu sous le nom de « Hamza mon bb » après que les comptes de plusieurs personnes aient été piratés et leurs contenus personnels divulgués. Plusieurs chefs d'accusations sont retenus contre les accusées, notamment « participation à l'accès frauduleux au système informatique de données », leur « participation délibérée à travers le fonctionnement de ce système », la « diffusion d'images et de déclarations d'autrui sans consentement ». Ils sont également poursuivis pour « diffusion de faits infondés dans le but de nuire à la vie privée d'individus et diffamation », ainsi que pour « participation et chantage ». En première instance, Dounia Batma avait été disculpée des charges de «participation à l'accès frauduleux au système de traitement informatique des données et diffusion d'images et de déclarations d'autrui sans son consentement, dans le but de nuire ou de diffamer ».