Un prix spécial, au nom du grand homme de cinéma marocain, feu Noureddine Saïl, sera bientôt lancé par la Fondation du Festival du cinéma africain de Khouribga, dont le défunt fut président. Décidé en reconnaissance des grands services que Sail a rendus au cinéma national et africain, ce prix est, selon le Comité d'organisation du festival, relevant de la Fondation, « la plus grande consolation qui puisse être offerte à l'esprit du défunt est de continuer à organiser de nouvelles éditions du festival avec le même sérieux et la même persévérance ». Tel que convenu lors d'une réunion extraordinaire dudit comité, le Prix Noureddine Saïl devrait être annoncé à l'occasion de la commémoration du quarantième jour de sa mort. Selon un communiqué de la Fondation, avec le départ de Noureddine Saïl, cette dernière aurait perdu un président de haut calibre, qui a marqué les scènes culturelle et audiovisuelle par ses contributions distinguées, et qui au fil de son parcours, s'est acquitté de ses missions avec un grand sens de patriotisme. Feu Saïl, qui s'est également distingué au sein de la Fédération nationale des ciné-clubs au Maroc, a contribué aux programmes de radio et de télévision et fondé le Festival de Khouribga en 1977, comme il a été chargé de la programmation de « Canal Horizons », avant d'occuper les postes de directeur de la chaîne 2M et directeur du Centre cinématographique marocain (CCM),fait encore noter la Fondation, qui ajoute que Saïl était convaincu que le façonnement de la personnalité du Marocain libre et du Maroc moderne passe principalement par la pensée et la culture. Consciente de la difficulté de combler le vide laissé par feu Saïl, la Fondation du Festival est engagée à poursuivre la voie tracée par le défunt et qui consiste à faire du Festival de Khouribga un front national sous le Haut Patronage Royal au service des causes nationales à travers la diplomatie culturelle. Le communiqué souligne en outre que la valeur ajoutée du Festival sur la scène cinématographique africaine est incarnée dans les discussions intellectuelles et les séminaires qui s'y déroulent, lesquels reflètent la marge de liberté d'expression dont jouit le Maroc.