Les Marocains attendent encore et toujours l'approbation du Conseil de la concurrence pour une décision relative aux accords potentiels sur le marché des carburants liquides entre les sociétés de distribution au Maroc. Une décision qui devrait entraîner des sanctions pour certaines entreprises en raison de pratiques anticoncurrentielles et de monopole. Ainsi, trois propositions ont été présentées à la Chambre des conseillers, par l'Union socialiste et l'Union Marocaine du travail (UMT), en plus du groupe de la Confédération démocratique du travail (CDT), où ils appellent à la régulation des prix des carburants. À l'heure où se pose la question de la capacité de l'institution parlementaire à réguler les prix des carburants, les propositions de loi révèlent «la poursuite des principaux acteurs de carburant au Royaume dans l'entente au niveau des prix et la réalisation de profits significatifs, quelles que soient les fluctuations du marché international, et en exploitant les conditions d'absence de concurrence loyale sur le marché des carburants». En revanche, et contrairement à ce qui a été propagé par certaines voix au sujet du retrait par les parlementaires de leurs propositions, les données dont dispose Hespress indiquent que «les membres des groupes de la Chambre des conseillers attendent que ces propositions soient programmées», annonçant ainsi qu'ils iront jusqu'au bout de la procédure pour mettre en place des prix des carburants réglementés avant la fin de ce mandat. Le Parlement attend ainsi l'interaction du gouvernement avec les propositions qui exigent que «le prix de vente maximum au public soit calculé sur la base du prix international moyen, des frais de transport, de stockage et d'assurance, et de la marge bénéficiaire des acteurs de stockage et de la distribution en gros ou au détail», soulignant que «le carburant ne peut être vendu dans les stations-service à un prix supérieur au prix maximum spécifié pour la vente publique, alors qu'il peut être vendu moins cher». Les répercussions de la libéralisation du marché des carburants début 2016, ont eu des effets négatifs sur le consommateur, notamment l'absence de conditions et de mécanismes garantissant la concurrence entre les acteurs du secteur afin d'assurer les précautions nécessaires pour un approvisionnement sûr du marché national en quantité, qualité et prix à la hauteur des droits des consommateurs et des intérêts de l'économie nationale. À cet égard, la proposition de loi soumise par le groupe socialiste exigeait que le ministère des Finances, de l'Economie et la réforme de l'administration soit chargé de fixer les prix du carburant sur une base hebdomadaire et de surveiller et réprimander toutes les violations. La même proposition de loi avertit que la demande sur les produits pétroliers, en particulier l'essence et le gasoil, est en constante augmentation, notant que le Maroc importe pleinement la totalité de ses besoins nationaux en matière de pétrole et à la lumière de la fluctuation du prix du pétrole brut, et de la complexité des facteurs et des influences sur le marché international du pétrole et du gaz.